Vice-Championnes Olympiques
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Re: Vice-Championnes Olympiques
nutz a écrit :Lawson : "en 2000 on avait pas assez profité des JO"
la fédé non plus
« Nous sommes conditionnés à croire que le succès est de travailler dur et d'avoir beaucoup d'argent.
La société ne croit pas que le succès est d'avoir une famille heureuse.»
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Re: Vice-Championnes Olympiques
les fadas de la fédé pensent qu'à aller aux fidji...
caneton-ourson-saumon...
le viok masters? le seul où le ralenti est en direct!
...i think kloug...
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Re: Vice-Championnes Olympiques
16/08/12
1) Souvenirs londoniens de la Berruyère Endy Miyem
L’intérieure tango a joué plus qu’à son tour à l’extérieur, réalisant une belle compétition (1). La voilà de retour en France des émotions plein la tête. C’était comment les Jeux ? Elle raconte, grand sourire aux lèvres. Le débit s’accélère…
A Bourges, on n'avait jamais vu la flegmatique et plutôt réservée Endy Miyem ne plus savoir comment s'arrêter de parler ! Dans les interviews télévisées d'après- match, à Londres, elle irradiait de bonheur, et elle causait, elle causait…
Quand on lui rapporte ce constat, elle éclate de rire. « Surtout après le quart de finale contre la République Tchèque, gagné après avoir comblé treize points de retard. C'était tellement fort, je crois que j'étais possédé, je n'étais plus moi-même. Tout le monde m'a dit, mais tu parles trop, et trop vite ! »
L'émotion. Les émotions, pour une athlète qui a toujours rêvé des Jeux.
L'arrivée au village olympique. « Tous ces bâtiments, les drapeaux de chaque pays aux fenêtres. Je me suis dite "on y est", ils n'ont pas annulé les Jeux. » Grand éclat de rire, ses yeux irradient encore de bonheur.
La cérémonie d'ouverture. « Notre entrée dans le stade, c'était incroyable. La clameur, les lumières, les applaudissements, les flashs des appareils photo. On est entré en chantant, en dansant, comme toute la délégation française. C'était génial. Avec Flo, avec Edwige, avec Caps aussi (*), on filmait, on criait, on parlait à tous les sportifs. J'étais vraiment heureuse de rencontrer les handballeurs, qui, pour moi, étaient des stars. J'ai revu Teddy Riner que je connaissais depuis l'Insep. J'ai découvert Lucie Décosse, une fille super. »
Usain Bolt et le 100 mètres. « J'ai ma photo avec Usain, grâce à Edwige qui a osé l'aborder. Devant son visage d'ange, son sourire, il s'est arrêté pour nous. Mieux, avant les Jeux, je m'étais promis d'assister à la finale du 100 m. Pas facile de trouver des places. Edwige l'a fait. Un grand moment. »
Le hand et Lucie. « J'ai assisté à la natation, mais je suis surtout tombée amoureuse du hand. C'est physique. Ça bastonne ! J'ai vu plusieurs matches et la finale. Ils sont énormes, et pourtant si humbles et accessibles. J'ai aussi été émue au moment de La Marseillaise en l'honneur de Lucie Décosse. J'avais les larmes aux yeux. Je pensais : ça doit être génial de vivre ça… »
Le premier tour, certitudes et appréhensions. « Même si notre avancée a peut-être semblé couler de source vu de l'extérieur, on avait des appréhensions, forcément, en particulier avant de jouer l'Australie. Après l'avoir battue, on s'est dit qu'on avait une occasion en or d'être premières de la poule et qu'on n'avait donc pas le droit de perdre. À partir de là, oui, il y a eu un vrai refus de la défaite. »
La République Tchèque en quart de finale. « C'est LE match qui me restera en mémoire. On a eu treize points de retard ! C'est une équipe qui me faisait peur, car capable de s'enflammer à tout moment avec des filles très adroites. On est passé, dans la souffrance, c'était encore plus beau. Et puis je crois que c'est aussi ces matches arrachés à la fin, cette solidarité, ce refus de lâcher, qui ont fait que les gens ont apprécié de suivre notre parcours. »
La Russie en demie. « On en avait moins peur que des Tchèques où même des Anglaises, petites et agressives, qui jouaient à domicile et nous ont bien gênées. Les Russes, on avait confiance par rapport à leur type de jeu. »
La finale face aux États-Unis. « Nous étions sans doute un peu fatiguées. Mais je crois qu'après la demi-finale, on avait déjà accompli notre rêve. On avait déjà gagné ! À l'échauffement, je me souviens avoir dit à Élodie Godin : on est en finale, aux JO, face aux USA. C'était énorme pour nous. On peut juste regretter d'avoir du coup un peu manqué notre finale, d'avoir concédé un écart trop important (NDLR : 86-50 ) Mais cette équipe est un tel rouleau compresseur. Après notre bon premier quart-temps, elles ont haussé leur niveau défensif et il y a des rotations tellement énormes… Et puis on est médaille d'argent, alors ce match-là, on va vite l'oublier ! »
Reconnaissance et notoriété. « C'est fou, on a du mal à réaliser. Pour Céline, c'est dingue, mais même moi, le nombre de messages a plus que doublé en quelques jours sur mon compte Twitter ! Sur les Champs-Élysées, à côté de notre bus des médaillés, il y en avait un plein de journalistes. Ce n'était pas que pour nous, bien sûr, mais d'habitude, ça, c'est pour les footballeurs. Voilà, on fait partie du truc, c'est énorme, surréaliste ce qui nous arrive. Sans doute nous en rendrons-nous mieux compte en redescendant de notre nuage, avec la famille, les amis, puis dans le relatif anonymat de la Ligue féminine. »
Euro 2013 en France. « Si on arrive à gagner le championnat d'Europe, ça scellera le truc. Mais il va falloir tout faire pour que perdure la reconnaissance, le soutien que les gens nous ont apporté aux JO. Évidemment, si on nous le demande, on participera volontiers à des campagnes de communication, de promotion du basket féminin, car il faut qu'il y ait du monde dans les salles en juin 2013. »
(1) Quinze minutes de jeu en moyenne, 6,1 points à 54,2 % de réussite, 2,8 rebonds et une grosse présence en défense.
(2) Florence Lepron, Edwige Lawson, Céline Dumerc.
Philippe Dessaigne - http://www.leberry.fr
1) Souvenirs londoniens de la Berruyère Endy Miyem
L’intérieure tango a joué plus qu’à son tour à l’extérieur, réalisant une belle compétition (1). La voilà de retour en France des émotions plein la tête. C’était comment les Jeux ? Elle raconte, grand sourire aux lèvres. Le débit s’accélère…
A Bourges, on n'avait jamais vu la flegmatique et plutôt réservée Endy Miyem ne plus savoir comment s'arrêter de parler ! Dans les interviews télévisées d'après- match, à Londres, elle irradiait de bonheur, et elle causait, elle causait…
Quand on lui rapporte ce constat, elle éclate de rire. « Surtout après le quart de finale contre la République Tchèque, gagné après avoir comblé treize points de retard. C'était tellement fort, je crois que j'étais possédé, je n'étais plus moi-même. Tout le monde m'a dit, mais tu parles trop, et trop vite ! »
L'émotion. Les émotions, pour une athlète qui a toujours rêvé des Jeux.
L'arrivée au village olympique. « Tous ces bâtiments, les drapeaux de chaque pays aux fenêtres. Je me suis dite "on y est", ils n'ont pas annulé les Jeux. » Grand éclat de rire, ses yeux irradient encore de bonheur.
La cérémonie d'ouverture. « Notre entrée dans le stade, c'était incroyable. La clameur, les lumières, les applaudissements, les flashs des appareils photo. On est entré en chantant, en dansant, comme toute la délégation française. C'était génial. Avec Flo, avec Edwige, avec Caps aussi (*), on filmait, on criait, on parlait à tous les sportifs. J'étais vraiment heureuse de rencontrer les handballeurs, qui, pour moi, étaient des stars. J'ai revu Teddy Riner que je connaissais depuis l'Insep. J'ai découvert Lucie Décosse, une fille super. »
Usain Bolt et le 100 mètres. « J'ai ma photo avec Usain, grâce à Edwige qui a osé l'aborder. Devant son visage d'ange, son sourire, il s'est arrêté pour nous. Mieux, avant les Jeux, je m'étais promis d'assister à la finale du 100 m. Pas facile de trouver des places. Edwige l'a fait. Un grand moment. »
Le hand et Lucie. « J'ai assisté à la natation, mais je suis surtout tombée amoureuse du hand. C'est physique. Ça bastonne ! J'ai vu plusieurs matches et la finale. Ils sont énormes, et pourtant si humbles et accessibles. J'ai aussi été émue au moment de La Marseillaise en l'honneur de Lucie Décosse. J'avais les larmes aux yeux. Je pensais : ça doit être génial de vivre ça… »
Le premier tour, certitudes et appréhensions. « Même si notre avancée a peut-être semblé couler de source vu de l'extérieur, on avait des appréhensions, forcément, en particulier avant de jouer l'Australie. Après l'avoir battue, on s'est dit qu'on avait une occasion en or d'être premières de la poule et qu'on n'avait donc pas le droit de perdre. À partir de là, oui, il y a eu un vrai refus de la défaite. »
La République Tchèque en quart de finale. « C'est LE match qui me restera en mémoire. On a eu treize points de retard ! C'est une équipe qui me faisait peur, car capable de s'enflammer à tout moment avec des filles très adroites. On est passé, dans la souffrance, c'était encore plus beau. Et puis je crois que c'est aussi ces matches arrachés à la fin, cette solidarité, ce refus de lâcher, qui ont fait que les gens ont apprécié de suivre notre parcours. »
La Russie en demie. « On en avait moins peur que des Tchèques où même des Anglaises, petites et agressives, qui jouaient à domicile et nous ont bien gênées. Les Russes, on avait confiance par rapport à leur type de jeu. »
La finale face aux États-Unis. « Nous étions sans doute un peu fatiguées. Mais je crois qu'après la demi-finale, on avait déjà accompli notre rêve. On avait déjà gagné ! À l'échauffement, je me souviens avoir dit à Élodie Godin : on est en finale, aux JO, face aux USA. C'était énorme pour nous. On peut juste regretter d'avoir du coup un peu manqué notre finale, d'avoir concédé un écart trop important (NDLR : 86-50 ) Mais cette équipe est un tel rouleau compresseur. Après notre bon premier quart-temps, elles ont haussé leur niveau défensif et il y a des rotations tellement énormes… Et puis on est médaille d'argent, alors ce match-là, on va vite l'oublier ! »
Reconnaissance et notoriété. « C'est fou, on a du mal à réaliser. Pour Céline, c'est dingue, mais même moi, le nombre de messages a plus que doublé en quelques jours sur mon compte Twitter ! Sur les Champs-Élysées, à côté de notre bus des médaillés, il y en avait un plein de journalistes. Ce n'était pas que pour nous, bien sûr, mais d'habitude, ça, c'est pour les footballeurs. Voilà, on fait partie du truc, c'est énorme, surréaliste ce qui nous arrive. Sans doute nous en rendrons-nous mieux compte en redescendant de notre nuage, avec la famille, les amis, puis dans le relatif anonymat de la Ligue féminine. »
Euro 2013 en France. « Si on arrive à gagner le championnat d'Europe, ça scellera le truc. Mais il va falloir tout faire pour que perdure la reconnaissance, le soutien que les gens nous ont apporté aux JO. Évidemment, si on nous le demande, on participera volontiers à des campagnes de communication, de promotion du basket féminin, car il faut qu'il y ait du monde dans les salles en juin 2013. »
(1) Quinze minutes de jeu en moyenne, 6,1 points à 54,2 % de réussite, 2,8 rebonds et une grosse présence en défense.
(2) Florence Lepron, Edwige Lawson, Céline Dumerc.
Philippe Dessaigne - http://www.leberry.fr
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Re: Vice-Championnes Olympiques
17/08/12
2) Souvenirs londoniens de la Berruyère Céline Dumerc
Céline Dumerc a touché les étoiles, lors de ces Jeux olympiques.
Céline Dumerc, la meneuse berruyère capitaine des Bleues, a survolé ses premiers Jeux olympiques de toute une classe. Comme les Bleues, elle est entrée dans une nouvelle dimension.
Elle a crevé l'écran, quinze jours durant. Sans faire partie de la chorale des Bleues, sans s'égosiller sur un air de Céline Dion. Non, en jouant, en menant cette équipe de bronze toute argentée. En signant de magnifiques coups d'éclat, comme ces deux paniers à trois points et au buzzer éteignant les Britanniques.
Le premier pour arracher la prolongation, le second pour offrir un nouveau succès aux filles de Pierre Vincent.
Paniers primés !
Deux réussites similaires dont les images passent toujours en boucle, mais deux scénarios différents. « À la fin du temps réglementaire, Pierre ( Vincent, le sélectionneur, NDLR) me dit qu'il faut prendre ce tir. J'ai une confiance ultime en lui. J'ai lancé, j'ai attendu, et c'est rentré, c'est magique. Sur le deuxième, j'ai eu le temps de réfléchir, j'ai pris la décision, c'est ma responsabilité, je l'avais décidé. »
Deux coups d'éclat, deux coups de génie, dans un tournoi de très haute volée. Sur les bords de la Tamise, Céline a été supersonique, super Caps. « J'étais en état de grâce, droguée aux anneaux ! » « Sur ce tournoi olympique, elle a été extra ordinaire, en deux mots », résume Valérie Garnier, sa coache à Bourges, assistante de Pierre Vincent aux Jeux.
Capitaine exemplaire, elle a porté les Bleues sur ses épaules. A multiplié les actions de grâce, de classe mondiale. Au point de prétendre au titre de MVP, de meilleure joueuse de la quinzaine olympique.
« MVP ? C'est américain, ça. La meilleure joueuse du tournoi, c'est l'équipe. Sans médaille, ma performance m'aurait fait bien moins plaisir. Là, c'est vrai, ma performance rajoute au bonheur de cette compétition. Je me rappelle le quart, je regarde le score et je me dis, tu mets des points et ton équipe perd, ce n'est pas ce dont j'ai envie. MVP, ça m'aurait fait plaisir, mais je suis surtout contente qu'on soit douze avec la médaille autour du cou ! »
Le collectif primera toujours sur tout, dans l'esprit de la meneuse berruyère. « On se connaît bien, ça fait quatre ans qu'on est ensemble. Oui, j'ai fait quelques actions qui ont marqué, mais on oublie le travail des autres. Au deuxième match, miss Go ( Émilie Gomis, NDLR) nous fait un match de malade. En quart, c'est Endy ( Miyem) qui nous met le feu, et en position d'ailière. Edwige ( Lawson-Wade) nous met des trois points en demie. À chaque moment, chacune a apporté quelque chose de plus. »
« Quinzaine de folie »
Jusqu'à la finale, où la marche américaine s'est avérée trop haute. Même si, pour Céline, les Bleues, sans prétendre battre Taurasi et les siennes, auraient pu finir plus proches de celles qui trustent l'or olympique.
« Pour nous, la finale c'était la demie, face aux Russes, on savait qu'il y avait la médaille au bout. Après, jouer les États-Unis, c'était le dernier acte rêvé. Face à d'autres, ça n'aurait pas eu la même saveur. C'était les Jeux, on avait passé une quinzaine de folie. On était tellement heureuses d'être à ce niveau de la compétition qu'on a peut-être un peu trop voulu faire un remake de 2009 (*), où on fêtait la finale. Ce côté festif nous avait alors données de l'énergie. Mais face aux USA, ça ne suffit pas, il faut le vouloir plus que tout. On a un peu manqué de hargne, on n'a pas défendu notre peau comme on aurait dû le faire. » On n'en voudra pas aux Bleues, sur ce coup…
(*) Lors de la finale victorieuse de l'Euro face à la Russie.
Hervé Le Fellic - http://www.leberry.fr
2) Souvenirs londoniens de la Berruyère Céline Dumerc
Céline Dumerc a touché les étoiles, lors de ces Jeux olympiques.
Céline Dumerc, la meneuse berruyère capitaine des Bleues, a survolé ses premiers Jeux olympiques de toute une classe. Comme les Bleues, elle est entrée dans une nouvelle dimension.
Elle a crevé l'écran, quinze jours durant. Sans faire partie de la chorale des Bleues, sans s'égosiller sur un air de Céline Dion. Non, en jouant, en menant cette équipe de bronze toute argentée. En signant de magnifiques coups d'éclat, comme ces deux paniers à trois points et au buzzer éteignant les Britanniques.
Le premier pour arracher la prolongation, le second pour offrir un nouveau succès aux filles de Pierre Vincent.
Paniers primés !
Deux réussites similaires dont les images passent toujours en boucle, mais deux scénarios différents. « À la fin du temps réglementaire, Pierre ( Vincent, le sélectionneur, NDLR) me dit qu'il faut prendre ce tir. J'ai une confiance ultime en lui. J'ai lancé, j'ai attendu, et c'est rentré, c'est magique. Sur le deuxième, j'ai eu le temps de réfléchir, j'ai pris la décision, c'est ma responsabilité, je l'avais décidé. »
Deux coups d'éclat, deux coups de génie, dans un tournoi de très haute volée. Sur les bords de la Tamise, Céline a été supersonique, super Caps. « J'étais en état de grâce, droguée aux anneaux ! » « Sur ce tournoi olympique, elle a été extra ordinaire, en deux mots », résume Valérie Garnier, sa coache à Bourges, assistante de Pierre Vincent aux Jeux.
Capitaine exemplaire, elle a porté les Bleues sur ses épaules. A multiplié les actions de grâce, de classe mondiale. Au point de prétendre au titre de MVP, de meilleure joueuse de la quinzaine olympique.
« MVP ? C'est américain, ça. La meilleure joueuse du tournoi, c'est l'équipe. Sans médaille, ma performance m'aurait fait bien moins plaisir. Là, c'est vrai, ma performance rajoute au bonheur de cette compétition. Je me rappelle le quart, je regarde le score et je me dis, tu mets des points et ton équipe perd, ce n'est pas ce dont j'ai envie. MVP, ça m'aurait fait plaisir, mais je suis surtout contente qu'on soit douze avec la médaille autour du cou ! »
Le collectif primera toujours sur tout, dans l'esprit de la meneuse berruyère. « On se connaît bien, ça fait quatre ans qu'on est ensemble. Oui, j'ai fait quelques actions qui ont marqué, mais on oublie le travail des autres. Au deuxième match, miss Go ( Émilie Gomis, NDLR) nous fait un match de malade. En quart, c'est Endy ( Miyem) qui nous met le feu, et en position d'ailière. Edwige ( Lawson-Wade) nous met des trois points en demie. À chaque moment, chacune a apporté quelque chose de plus. »
« Quinzaine de folie »
Jusqu'à la finale, où la marche américaine s'est avérée trop haute. Même si, pour Céline, les Bleues, sans prétendre battre Taurasi et les siennes, auraient pu finir plus proches de celles qui trustent l'or olympique.
« Pour nous, la finale c'était la demie, face aux Russes, on savait qu'il y avait la médaille au bout. Après, jouer les États-Unis, c'était le dernier acte rêvé. Face à d'autres, ça n'aurait pas eu la même saveur. C'était les Jeux, on avait passé une quinzaine de folie. On était tellement heureuses d'être à ce niveau de la compétition qu'on a peut-être un peu trop voulu faire un remake de 2009 (*), où on fêtait la finale. Ce côté festif nous avait alors données de l'énergie. Mais face aux USA, ça ne suffit pas, il faut le vouloir plus que tout. On a un peu manqué de hargne, on n'a pas défendu notre peau comme on aurait dû le faire. » On n'en voudra pas aux Bleues, sur ce coup…
(*) Lors de la finale victorieuse de l'Euro face à la Russie.
Hervé Le Fellic - http://www.leberry.fr
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Re: Vice-Championnes Olympiques
18/08/12
Souvenirs londoniens d'Emmeline Ndongue
Arrivée à Paris en provenance de Londres, Emmeline irradie de bonheur en montrant sa médaille d’argent.
Emmeline est une merveille de défenseur dont on ne lit pas seulement l’importance dans une ligne de stats. Aussi essentielle aux Bleues qu’aux Tango, elle raconte, grand sourire aux lèvres et les yeux souvent dans le vague comme plongée dans une mer de souvenirs.
«Dès le départ, tu vois que tu entres dans quelque chose de grand. Tu vas prendre l'Eurostar, les gens t'applaudissent. Tu arrives à la gare de Saint-Pancras, à Londres. Un orchestre te joue La Marseillaise. Tu es avec les meilleurs athlètes français de toutes les disciplines. Tu sais que tout va devenir magnifique. »
« Luol Deng a voulu une photo avec nous ! »
Les autres sportifs, les basketteurs. « Avec nos confrères masculins, il n'y a pas de stage commun, on ne se voit jamais. Dès le premier jour, dans le bus pour aller au club France, on était ensemble. On a partagé notre amour du sport, nos émotions. Une vraie bouffée de bonheur. Ils sont venus nous voir jouer. Certains d'entre eux étaient à l'entrée des vestiaires après nos matches.
Tu reviens de ton match, tu croises des athlètes qui pourraient vivre dans leur bulle et penser à leur seule compétition, mais non, ils te félicitent, s'intéressent à toi. Tu descends de l'ascenseur – un seul pour aller au 11 e étage, ça c'était pas top – et on te dit "super hier", "bon match". Les handballeurs, filles et gars, s'intéressent à tes résultats. Tu hallucines. »
Usain Bolt. « Oui, moi aussi j'ai ma petite photo avec lui, grâce à Edwige Lawson qui a osé l'aborder. Sa petite bouille, son bagou, son sourire, il a craqué c'est sûr ! Je ne suis pas de nature spécialement "fan de…" mais je suis ravie d'avoir une photo avec lui et plein de clichés de la cérémonie d'ouverture avec tous les athlètes. Je suis juste heureuse d'avoir pu être avec eux pour un tel événement. Juste ça, c'était extraordinaire. »
Luol Deng. « On mangeait, quelqu'un s'approche et nous dit : "Excusez-moi, ça vous dérange de faire une photo avec moi". C'était Luol Deng, le basketteur anglais qui joue à Chicago, en NBA. Il nous a dit adorer notre façon de jouer. C'était un peu surprenant pour nous, mais on était assez fières. »
Les autres sports. « En dehors du basket, j'ai vu du handball et de la natation. Pas plus, parce qu'on jouait tous les deux jours, que les déplacements pouvaient être longs et qu'il fallait quand même se reposer un peu. »
Le premier tour. « En poule, on n'a pas été inquiété par le Brésil. Face à l'Australie, ce fut un bon match bien maîtrisé, même si Belinda Snell a fait des siennes avec un « trois points » dingue qui nous envoie en prolongations. Après, le Canada, ce fut plus compliqué, mais c'est toujours compliqué face à cette équipe. La Grande-Bretagne, ce fut très difficile. Portées par leur public, les Anglaises tentaient des trucs, ça marchait et ça leur donnait des ailes. On s'en sort grâce à Céline (et ses fameux trois points, NDLR). »
La République tchèque en quart. « Ce fut notre plus mauvais match. On a fait toutes les erreurs possibles et Pierre Vincent a dû se demander ce qu'on avait fait pendant la séance vidéo ! On l'arrache à la volonté en se disant qu'on n'avait pas gagné cinq rencontres de poule pour échouer en quart de finale. Il y a eu une rébellion collective, un refus de perdre. À la fin, j'étais avec mon chéri, je regardais la salle, le score. Je lui ai dit que c'était dingue. »
Les Russes en demie. « Elles n'avaient pas tout donné au premier tour, nous étions remontées. On voulait à la fois leur montrer qu'il faut respecter tout le monde et que la place en finale était pour nous. »
Une force collective qui se provoque et s'entretient
Force collective. « Ce n'est pas parce qu'on est allé au bout, ou presque, que tout fut facile. C'est vrai qu'on sentait une vraie solidarité et une certaine force collective dans l'équipe de France, mais tu as toujours peur que ça lâche… Regardez les garçons, ils font le boulot sur le premier tour et puis ils tirent le mauvais numéro en quart et c'est fini ! Ça se joue toujours à pas grand-chose. Cette force, il faut la faire naître, la provoquer puis l'entretenir durant chaque rencontre, après avoir géré la pression qui monte lors de chaque préparation de match. »
La finale face aux USA. « Individuellement, toutes les Américaines sont plus fortes que nous. On a résisté un quart-temps en étant bien en défense et en attaque. Mais on était crevé, physiquement et psychologiquement. Et puis disons qu'être en finale était déjà une sorte de médaille d'or pour nous. Cela dit, on peut tirer une certaine fierté qu'elles nous aient prises très au sérieux, pour preuve leur défense, et pendant quarante minutes. »
Comment capitaliser la notoriété acquise aux JO alors que pointe l'Euro en France, en juin 2013 ? « Je ne sais pas, mais j'espère qu'on y arrivera et que les gens qui ont vu nos matches aux Jeux continueront à nous suivre et viendront dans les salles dès l'Open de Coubertin (*). Ils ont pu voir que c'est un vrai sport, qu'il y a de l'engagement. Ce serait bien de pouvoir les garder, que toutes les salles soient pleines. Si la Fédé organise des opérations de communication, je suis prête. Il faut surfer sur l'émotion née autour de notre parcours et de notre médaille d'argent. »
(*) Les 22 et 23 septembre, il réunit toutes les équipes à Paris pour la première journée de la Ligue Féminine.
Philippe Dessaigne - http://www.leberry.fr
Souvenirs londoniens d'Emmeline Ndongue
Arrivée à Paris en provenance de Londres, Emmeline irradie de bonheur en montrant sa médaille d’argent.
Emmeline est une merveille de défenseur dont on ne lit pas seulement l’importance dans une ligne de stats. Aussi essentielle aux Bleues qu’aux Tango, elle raconte, grand sourire aux lèvres et les yeux souvent dans le vague comme plongée dans une mer de souvenirs.
«Dès le départ, tu vois que tu entres dans quelque chose de grand. Tu vas prendre l'Eurostar, les gens t'applaudissent. Tu arrives à la gare de Saint-Pancras, à Londres. Un orchestre te joue La Marseillaise. Tu es avec les meilleurs athlètes français de toutes les disciplines. Tu sais que tout va devenir magnifique. »
« Luol Deng a voulu une photo avec nous ! »
Les autres sportifs, les basketteurs. « Avec nos confrères masculins, il n'y a pas de stage commun, on ne se voit jamais. Dès le premier jour, dans le bus pour aller au club France, on était ensemble. On a partagé notre amour du sport, nos émotions. Une vraie bouffée de bonheur. Ils sont venus nous voir jouer. Certains d'entre eux étaient à l'entrée des vestiaires après nos matches.
Tu reviens de ton match, tu croises des athlètes qui pourraient vivre dans leur bulle et penser à leur seule compétition, mais non, ils te félicitent, s'intéressent à toi. Tu descends de l'ascenseur – un seul pour aller au 11 e étage, ça c'était pas top – et on te dit "super hier", "bon match". Les handballeurs, filles et gars, s'intéressent à tes résultats. Tu hallucines. »
Usain Bolt. « Oui, moi aussi j'ai ma petite photo avec lui, grâce à Edwige Lawson qui a osé l'aborder. Sa petite bouille, son bagou, son sourire, il a craqué c'est sûr ! Je ne suis pas de nature spécialement "fan de…" mais je suis ravie d'avoir une photo avec lui et plein de clichés de la cérémonie d'ouverture avec tous les athlètes. Je suis juste heureuse d'avoir pu être avec eux pour un tel événement. Juste ça, c'était extraordinaire. »
Luol Deng. « On mangeait, quelqu'un s'approche et nous dit : "Excusez-moi, ça vous dérange de faire une photo avec moi". C'était Luol Deng, le basketteur anglais qui joue à Chicago, en NBA. Il nous a dit adorer notre façon de jouer. C'était un peu surprenant pour nous, mais on était assez fières. »
Les autres sports. « En dehors du basket, j'ai vu du handball et de la natation. Pas plus, parce qu'on jouait tous les deux jours, que les déplacements pouvaient être longs et qu'il fallait quand même se reposer un peu. »
Le premier tour. « En poule, on n'a pas été inquiété par le Brésil. Face à l'Australie, ce fut un bon match bien maîtrisé, même si Belinda Snell a fait des siennes avec un « trois points » dingue qui nous envoie en prolongations. Après, le Canada, ce fut plus compliqué, mais c'est toujours compliqué face à cette équipe. La Grande-Bretagne, ce fut très difficile. Portées par leur public, les Anglaises tentaient des trucs, ça marchait et ça leur donnait des ailes. On s'en sort grâce à Céline (et ses fameux trois points, NDLR). »
La République tchèque en quart. « Ce fut notre plus mauvais match. On a fait toutes les erreurs possibles et Pierre Vincent a dû se demander ce qu'on avait fait pendant la séance vidéo ! On l'arrache à la volonté en se disant qu'on n'avait pas gagné cinq rencontres de poule pour échouer en quart de finale. Il y a eu une rébellion collective, un refus de perdre. À la fin, j'étais avec mon chéri, je regardais la salle, le score. Je lui ai dit que c'était dingue. »
Les Russes en demie. « Elles n'avaient pas tout donné au premier tour, nous étions remontées. On voulait à la fois leur montrer qu'il faut respecter tout le monde et que la place en finale était pour nous. »
Une force collective qui se provoque et s'entretient
Force collective. « Ce n'est pas parce qu'on est allé au bout, ou presque, que tout fut facile. C'est vrai qu'on sentait une vraie solidarité et une certaine force collective dans l'équipe de France, mais tu as toujours peur que ça lâche… Regardez les garçons, ils font le boulot sur le premier tour et puis ils tirent le mauvais numéro en quart et c'est fini ! Ça se joue toujours à pas grand-chose. Cette force, il faut la faire naître, la provoquer puis l'entretenir durant chaque rencontre, après avoir géré la pression qui monte lors de chaque préparation de match. »
La finale face aux USA. « Individuellement, toutes les Américaines sont plus fortes que nous. On a résisté un quart-temps en étant bien en défense et en attaque. Mais on était crevé, physiquement et psychologiquement. Et puis disons qu'être en finale était déjà une sorte de médaille d'or pour nous. Cela dit, on peut tirer une certaine fierté qu'elles nous aient prises très au sérieux, pour preuve leur défense, et pendant quarante minutes. »
Comment capitaliser la notoriété acquise aux JO alors que pointe l'Euro en France, en juin 2013 ? « Je ne sais pas, mais j'espère qu'on y arrivera et que les gens qui ont vu nos matches aux Jeux continueront à nous suivre et viendront dans les salles dès l'Open de Coubertin (*). Ils ont pu voir que c'est un vrai sport, qu'il y a de l'engagement. Ce serait bien de pouvoir les garder, que toutes les salles soient pleines. Si la Fédé organise des opérations de communication, je suis prête. Il faut surfer sur l'émotion née autour de notre parcours et de notre médaille d'argent. »
(*) Les 22 et 23 septembre, il réunit toutes les équipes à Paris pour la première journée de la Ligue Féminine.
Philippe Dessaigne - http://www.leberry.fr
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Re: Vice-Championnes Olympiques
20/08/12
C'était comment les jeux Olympiques ? Avec Pierre Vincent, le sélectionneur
Pierre Vincent, personnage essentiel du basket féminin français.
Mission accomplie ! Pierre Vincent, ex-coach de Bourges, est entré dans la grande histoire du basket français, en conduisant sa troupe à l’argent olympique.
Heureux… et épuisé. Tel est apparu Pierre Vincent, sélectionneur national et ancien coach de Bourges, au retour sur le sol français de sa troupe couverte d'argent. « La première fois qu'une équipe féminine française de sports collectifs a une médaille aux Jeux », rappela-t-il.
L'actuel coach de Villeurbanne avait le regard cerné. Par ces dernières journées chargées en sollicitations de toutes sortes, au sortir de l'historique parcours, un peu. Par les innombrables heures à bosser avec son staff, énormément.
Quatre années d'effort pour l'argent
« Les filles planent, moi je suis plutôt fatigué. Ces sollicitations, ça fait plaisir, ça veut dire qu'on a réussi quelque chose. Un coach n'a pas la même perception des choses. Il y a eu la joie partagée dans le vestiaire. Pour les joueuses, c'est une autre planète ; c'est inespéré et je suis content pour elles : c'est une belle récompense, une belle réussite. »
On sentit aussi, chez Pierre Vincent, la satisfaction du parcours réussi, de la mission accomplie. Cette deuxième place planétaire ne peut se résumer au simple parcours londonien.
« Le point de départ, ce n'est pas avant de partir aux Jeux. Ce fut le 29 juillet 2008. J'ai alors pris un groupe pour tenter d'aller aux Jeux. Je l'ai dit d'entrée aux joueuses : il faut qu'on se qualifie pour Londres, pas pour y aller simplement, mais pour performer. C'était l'engagement de départ. Quand on a été champion d'Europe (en 2009, NDLR), on m'a demandé quels étaient nos objectifs : on avait un projet avec une jeune équipe à construire, à structurer. Cette médaille d'or européenne est arrivée vite, un peu trop vite même. Elle ne nous aidait pas à nous qualifier pour les Jeux, et si on l'a prise avec beaucoup de plaisir et de joie, elle n'était pas prévue dans le projet. Ça nous est tombé sur le nez comme ça, sans qu'on s'y attende. Depuis le début, mon discours est resté le même : performer à Londres. »
« Continuer ? On verra ça plus tard. »
Non qualifiée directement au sortir de l'Euro 2009, la France a même dû franchir une étape supplémentaire, en juin dernier, en Turquie. « On est passé par le tournoi de qualification. Trois mois ensemble, c'est dur, c'est long. On aurait pu ne pas se qualifier, comme l'Espagne, la Lituanie, la Biélorussie quatrième du dernier Euro. Quand j'ai vu le tirage des poules pour le tournoi olympique, je savais que ce serait difficile, avec la Russie, l'Australie. Deux gros morceaux, mais deux équipes abordables pour nous. Le côté positif, c'est qu'en ne finissant pas quatrième, on pouvait avoir un quart abordable, avec des adversaires tous accessibles. Une fois le quart gagné, il ne reste que deux matches pour une médaille. On regarde tout ça quand on est entraîneur, on vise cette petite fenêtre pour aller chercher une performance. Il fallait que tout soit au vert, et ça a été vert… fluo, puisque c'est la mode. Tout s'est passé formidablement. »
Les lampions de la fête éteints, Pierre Vincent va retrouver son équipe villeurbannaise. « L'an dernier, j'ai senti beaucoup de compassion pour moi parce que je perdais pas mal avec l'Asvel. Mais si j'avais voulu absolument gagner, je serais resté à Bourges, parce qu'à Bourges on gagne. J'ai souhaité bouger, et j'ai passé une très bonne année à Villeurbanne. »
Et son avenir en bleu, alors que se profile l'Euro 2013, organisé en juin prochain en France ? « J'ai travaillé avec cette équipe comme entraîneur, j'en serai toujours supporter. Pour ce qui est de continuer ma mission, on verra ça plus tard. »
Hervé Le Fellic - http://www.leberry.fr
C'était comment les jeux Olympiques ? Avec Pierre Vincent, le sélectionneur
Pierre Vincent, personnage essentiel du basket féminin français.
Mission accomplie ! Pierre Vincent, ex-coach de Bourges, est entré dans la grande histoire du basket français, en conduisant sa troupe à l’argent olympique.
Heureux… et épuisé. Tel est apparu Pierre Vincent, sélectionneur national et ancien coach de Bourges, au retour sur le sol français de sa troupe couverte d'argent. « La première fois qu'une équipe féminine française de sports collectifs a une médaille aux Jeux », rappela-t-il.
L'actuel coach de Villeurbanne avait le regard cerné. Par ces dernières journées chargées en sollicitations de toutes sortes, au sortir de l'historique parcours, un peu. Par les innombrables heures à bosser avec son staff, énormément.
Quatre années d'effort pour l'argent
« Les filles planent, moi je suis plutôt fatigué. Ces sollicitations, ça fait plaisir, ça veut dire qu'on a réussi quelque chose. Un coach n'a pas la même perception des choses. Il y a eu la joie partagée dans le vestiaire. Pour les joueuses, c'est une autre planète ; c'est inespéré et je suis content pour elles : c'est une belle récompense, une belle réussite. »
On sentit aussi, chez Pierre Vincent, la satisfaction du parcours réussi, de la mission accomplie. Cette deuxième place planétaire ne peut se résumer au simple parcours londonien.
« Le point de départ, ce n'est pas avant de partir aux Jeux. Ce fut le 29 juillet 2008. J'ai alors pris un groupe pour tenter d'aller aux Jeux. Je l'ai dit d'entrée aux joueuses : il faut qu'on se qualifie pour Londres, pas pour y aller simplement, mais pour performer. C'était l'engagement de départ. Quand on a été champion d'Europe (en 2009, NDLR), on m'a demandé quels étaient nos objectifs : on avait un projet avec une jeune équipe à construire, à structurer. Cette médaille d'or européenne est arrivée vite, un peu trop vite même. Elle ne nous aidait pas à nous qualifier pour les Jeux, et si on l'a prise avec beaucoup de plaisir et de joie, elle n'était pas prévue dans le projet. Ça nous est tombé sur le nez comme ça, sans qu'on s'y attende. Depuis le début, mon discours est resté le même : performer à Londres. »
« Continuer ? On verra ça plus tard. »
Non qualifiée directement au sortir de l'Euro 2009, la France a même dû franchir une étape supplémentaire, en juin dernier, en Turquie. « On est passé par le tournoi de qualification. Trois mois ensemble, c'est dur, c'est long. On aurait pu ne pas se qualifier, comme l'Espagne, la Lituanie, la Biélorussie quatrième du dernier Euro. Quand j'ai vu le tirage des poules pour le tournoi olympique, je savais que ce serait difficile, avec la Russie, l'Australie. Deux gros morceaux, mais deux équipes abordables pour nous. Le côté positif, c'est qu'en ne finissant pas quatrième, on pouvait avoir un quart abordable, avec des adversaires tous accessibles. Une fois le quart gagné, il ne reste que deux matches pour une médaille. On regarde tout ça quand on est entraîneur, on vise cette petite fenêtre pour aller chercher une performance. Il fallait que tout soit au vert, et ça a été vert… fluo, puisque c'est la mode. Tout s'est passé formidablement. »
Les lampions de la fête éteints, Pierre Vincent va retrouver son équipe villeurbannaise. « L'an dernier, j'ai senti beaucoup de compassion pour moi parce que je perdais pas mal avec l'Asvel. Mais si j'avais voulu absolument gagner, je serais resté à Bourges, parce qu'à Bourges on gagne. J'ai souhaité bouger, et j'ai passé une très bonne année à Villeurbanne. »
Et son avenir en bleu, alors que se profile l'Euro 2013, organisé en juin prochain en France ? « J'ai travaillé avec cette équipe comme entraîneur, j'en serai toujours supporter. Pour ce qui est de continuer ma mission, on verra ça plus tard. »
Hervé Le Fellic - http://www.leberry.fr
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Re: Vice-Championnes Olympiques
l'embellie se poursuit pour les filles
match amical
match amical
ça devrait pas durer p'tain 49 à 39MONDEVILLE
A Lisieux. Le match de basket des Mondevillaises a fait salle pleine
Hier soir, à la salle multi-activités de Lisieux c’était la fête. Devant une salle pleine, le match amical organisé entre l’USO Mondeville et le club d’Arras a fait un tabac. Et en plus, les filles d'Hervé Coudray l'ont emporté par 49 à 39 !
28 août 2012 - http://www.ouest-france.fr
« Nous sommes conditionnés à croire que le succès est de travailler dur et d'avoir beaucoup d'argent.
La société ne croit pas que le succès est d'avoir une famille heureuse.»
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Re: Vice-Championnes Olympiques
le match a été arrêté à la mi-temps ou elles n'ont fait que de la défense à l'entrainement en oubliant la séance shoot?
caneton-ourson-saumon...
le viok masters? le seul où le ralenti est en direct!
...i think kloug...
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Re: Vice-Championnes Olympiques
BFidf a écrit :l'embellie se poursuit pour les filles
match amical
ça devrait pas durer p'tain 49 à 39MONDEVILLE
A Lisieux. Le match de basket des Mondevillaises a fait salle pleine
Hier soir, à la salle multi-activités de Lisieux c’était la fête. Devant une salle pleine, le match amical organisé entre l’USO Mondeville et le club d’Arras a fait un tabac. Et en plus, les filles d'Hervé Coudray l'ont emporté par 49 à 39 !
28 août 2012 - http://www.ouest-france.fr
Les explications d'Hervé Coudray sont à lire dans Basket Féminin - LFB - LFB toutes les infosPlongeon a écrit :le match a été arrêté à la mi-temps ou elles n'ont fait que de la défense à l'entrainement en oubliant la séance shoot?
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Re: Vice-Championnes Olympiques
Accueil » Sports » Basket-ball
Tournefeuille
Le basket local aux Jeux olympiques
Patrick Chicanne entraîneur à l'AST.
Patrick Chicanne entraîneur de l'équipe senior fille de l'AST basket a participé aux Jeux olympiques de Londres dans l'encadrement de l'équipe de France Féminine médaille d'argent. Rencontre.
Quelle fonction occupez-vous au national ?
Je suis assistant vidéo pour l'équipe de France féminine depuis dix ans maintenant. Mon travail c'est de récupérer et de synthétiser les données sur les matches de notre équipe et de nos adversaires, les séquencer, en faire des montages, ensuite faire une étude sur les possessions de balle, les formes de jeu, les tactiques, puis tout cela est transmis afin que l'entraîneur puisse mettre en place les stratégies.
Quels étaient vos espoirs avant les Jeux ?
Nous pensions au moins à une médaille de bronze, c'était l'objectif à réaliser. La victoire contre l'Australie qui nous a permis de finir 1er de la poule nous a portés. Ce match a été un déclencheur, comme celui contre la Tchéquie. Il a permis aux filles de sentir que l'on pouvait trouver des solutions même dans des moments difficiles. Et le meilleur match que nous ayons réalisé je pense que c'est contre la Russie en demie finale.
Quelle était l'ambiance au sein de l'équipe ?
Les filles ont montré une motivation et une joie de vivre extraordinaire, il faut dire que ce groupe s'est construit depuis 2007 autour d'une ossature de 7 à 8 joueuses qui jouent ensemble depuis quelques années, ce qui fait un groupe soudé et travailleur. Les résultats précédents en sont la preuve. Il y a un très bon état d'esprit, et jouer une compétition regardée par toute la planète cela rajoute un plus à la motivation ; cela nous a galvanisés.
Comment avez-vous vécu cette compétition ?
C'est une compétition hors norme. J'ai fait des championnats d'Europe et du monde, et nous jouions au maximum devant 2 000 personnes. Là dans l'Aréna devant 20 000 personnes dans une ambiance de folie, tout en restant convivial et bon enfant, c'est une expérience inoubliable. Nous étions dans un autre monde c'était vraiment la fête du sport. Il y avait du monde partout, dans tous les lieux. Pour notre match en finale, il y avait aussi beaucoup de drapeaux bleu blanc rouge. J'ai éprouvé une émotion intense quand elles sont montées sur le podium pour la médaille d'argent. On est dans le sport pour vivre ces moments-là. Par contre pour le staff c'est frustrant de ne pas être avec elles dans cet instant, on a tellement vécu de choses ensemble pendant quatre ans. Nous espérons que la fédération nous donnera une réplique de la médaille pour que nous en gardions un souvenir.
Publié le 06/09/2012 - Recueilli par Paul Molla - http://www.ladepeche.fr
Tournefeuille
Le basket local aux Jeux olympiques
Patrick Chicanne entraîneur à l'AST.
Patrick Chicanne entraîneur de l'équipe senior fille de l'AST basket a participé aux Jeux olympiques de Londres dans l'encadrement de l'équipe de France Féminine médaille d'argent. Rencontre.
Quelle fonction occupez-vous au national ?
Je suis assistant vidéo pour l'équipe de France féminine depuis dix ans maintenant. Mon travail c'est de récupérer et de synthétiser les données sur les matches de notre équipe et de nos adversaires, les séquencer, en faire des montages, ensuite faire une étude sur les possessions de balle, les formes de jeu, les tactiques, puis tout cela est transmis afin que l'entraîneur puisse mettre en place les stratégies.
Quels étaient vos espoirs avant les Jeux ?
Nous pensions au moins à une médaille de bronze, c'était l'objectif à réaliser. La victoire contre l'Australie qui nous a permis de finir 1er de la poule nous a portés. Ce match a été un déclencheur, comme celui contre la Tchéquie. Il a permis aux filles de sentir que l'on pouvait trouver des solutions même dans des moments difficiles. Et le meilleur match que nous ayons réalisé je pense que c'est contre la Russie en demie finale.
Quelle était l'ambiance au sein de l'équipe ?
Les filles ont montré une motivation et une joie de vivre extraordinaire, il faut dire que ce groupe s'est construit depuis 2007 autour d'une ossature de 7 à 8 joueuses qui jouent ensemble depuis quelques années, ce qui fait un groupe soudé et travailleur. Les résultats précédents en sont la preuve. Il y a un très bon état d'esprit, et jouer une compétition regardée par toute la planète cela rajoute un plus à la motivation ; cela nous a galvanisés.
Comment avez-vous vécu cette compétition ?
C'est une compétition hors norme. J'ai fait des championnats d'Europe et du monde, et nous jouions au maximum devant 2 000 personnes. Là dans l'Aréna devant 20 000 personnes dans une ambiance de folie, tout en restant convivial et bon enfant, c'est une expérience inoubliable. Nous étions dans un autre monde c'était vraiment la fête du sport. Il y avait du monde partout, dans tous les lieux. Pour notre match en finale, il y avait aussi beaucoup de drapeaux bleu blanc rouge. J'ai éprouvé une émotion intense quand elles sont montées sur le podium pour la médaille d'argent. On est dans le sport pour vivre ces moments-là. Par contre pour le staff c'est frustrant de ne pas être avec elles dans cet instant, on a tellement vécu de choses ensemble pendant quatre ans. Nous espérons que la fédération nous donnera une réplique de la médaille pour que nous en gardions un souvenir.
Publié le 06/09/2012 - Recueilli par Paul Molla - http://www.ladepeche.fr
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Re: Vice-Championnes Olympiques
18/09/2012 - http://www.sudouest.fr
Marion Laborde et les Bleues à l'Élysée
Un peu plus d'un mois après avoir été sacrées vice-championnes olympiques aux JO de Londres, les joueuses de l'équipe de France de basket étaient reçues hier à l'Élysée. En compagnie de l'ensemble des médaillés tricolores, les Braqueuses ont reçu les félicitations du président de la République. Les Bleues n'auraient manqué cette invitation pour rien au monde. Certaines, à l'image de Marion Laborde, l'ailière internationale de Basket Landes, ont même du se lever à l'aube pour être à l'heure au rendez-vous parisien. Un effort récompensé d'une photo souvenir en compagnie de François Hollande.
http://www.sudouest.fr/2012/09/18/mario ... 50-760.php
Marion Laborde et les Bleues à l'Élysée
Un peu plus d'un mois après avoir été sacrées vice-championnes olympiques aux JO de Londres, les joueuses de l'équipe de France de basket étaient reçues hier à l'Élysée. En compagnie de l'ensemble des médaillés tricolores, les Braqueuses ont reçu les félicitations du président de la République. Les Bleues n'auraient manqué cette invitation pour rien au monde. Certaines, à l'image de Marion Laborde, l'ailière internationale de Basket Landes, ont même du se lever à l'aube pour être à l'heure au rendez-vous parisien. Un effort récompensé d'une photo souvenir en compagnie de François Hollande.
http://www.sudouest.fr/2012/09/18/mario ... 50-760.php
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