[topic unique] LIVRE

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Nouvelles complètes de Vladimir Nabokov

Suite des nouvelles de l'écrivain, une série écrite autour des années 30, on sent une évolution, moins dans le regret de la patrie, plus dans l'accoutumance à l'exil, une volonté aussi de se recentrer sur des thèmes plus littéraires où la création est davantage recherché, de vraies nouvelles excédant rarement la demie heure de lecture

"la visite au musée" est assez intéressante, une rêverie à la limite du réalisme et du fantastique où le rapport à la dimension du temps est flou
"Un homme occupé", une idée originale d'un homme qui atteignant l'age du Christ à sa mort, se met en tête qu'il n'y survivra pas
"Terra Incognita", là aussi très proche du fantastique, deux hommes se retrouvent isolés dans la jungle et essayent de trouver un endroit où trouver un contact humain
"Retrouvailles", atypique de cette série car parlant de deux frères se retrouvant à Berlin sans s'être vus depuis l'exil
"Levres contre lèvres", une reflexion sur la création littéraire
"L'arroche", bien aimé celle-ci où un enfant est tétanisé lorsqu'il apprend que son père est provoqué en duel
"Musique" Un concert, des retrouvailles, un souvenir douloureux
"Perfection", là aussi une nouvelle qui touche au fantastique, l'histoire d'un precepteur avec un jeune homme avant la révolution
"La fleche de l'amirauté" là aussi disgression entre réel et fiction, un homme s'imagine se retrouver sous les traits d'une histoire qu'écrit un ancien amour
"Le léonard", celle que j'ai préféré de cette série, un très beau texte qui illustre parfaitement la montée du nazisme
"A la mémoire de L L Chigaiev" décrit la vie ordinaire d'un exilé à Berlin, pretexte à décrire la solitude de l'individu
"Le Cercle" la plus romanesque du lot, elle s'inscrit comme une variante d'un de ses romans

[drazenmirabelle]

"L'ébranleur des zincs" (Patrick Espagnet).
Enorme ! Une merveille...

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Vernon Subutex Tome 2 de Virginie Despentes

Après quelques années, me suis replongé dans la trilogie de Despentes

Enfin plongé tout court dans la suite, qui offre pas mal de variété avec le tome 1
Si le premier tome était consacré à la chute de Vernon, pauvre victime du capitalisme impitoyable qui renouvelle à vitesse grand V les habitudes de tout un chacun et les laisse sur le bord de la route sans qu'ils ne s'en rendent compte, le tome 2 est un passage beaucoup plus lumineux

SI dans le tome 1 Vernon faisait preuve d'imagination pour ne pas chuter totalement dans la dèche en squattant à gauche à droite, là, en vivant dehors, son existence prend une nouvelle dimension

Ce n'est plus trop le loser, mais le gars qui prend une nouvelle dimension Bon ça reste une dimension du monde de Vernon, sorte de cours des miracles époque woke, mais le personnage apparaît plus se saisir de son destin

Tout ça donne un second volume plus positif, toujours très bien troussé du point de vue de l'histoire, des personnages, l'auteur se faisant même violence pour quasiment faire trouver un facho sympatoche, mais bon faut pas déconner quand même nulle rédemption n'est possible dans le mode woke, un vrai facho sympatoche se doit de mourir jeune

Je ne sais pas trop ce que réserve la chute finale dans le volume 3 mais je l'appréhende moins qu'à l'issue du volume 1, un piège certainement

[drazenmirabelle]

Vernon Subutex Tome 2 de Virginie Despentes

Après quelques années, me suis replongé dans la trilogie de Despentes

Enfin plongé tout court dans la suite, qui offre pas mal de variété avec le tome 1
Si le premier tome était consacré à la chute de Vernon, pauvre victime du capitalisme impitoyable qui renouvelle à vitesse grand V les habitudes de tout un chacun et les laisse sur le bord de la route sans qu'ils ne s'en rendent compte, le tome 2 est un passage beaucoup plus lumineux

SI dans le tome 1 Vernon faisait preuve d'imagination pour ne pas chuter totalement dans la dèche en squattant à gauche à droite, là, en vivant dehors, son existence prend une nouvelle dimension

Ce n'est plus trop le loser, mais le gars qui prend une nouvelle dimension Bon ça reste une dimension du monde de Vernon, sorte de cours des miracles époque woke, mais le personnage apparaît plus se saisir de son destin

Tout ça donne un second volume plus positif, toujours très bien troussé du point de vue de l'histoire, des personnages, l'auteur se faisant même violence pour quasiment faire trouver un facho sympatoche, mais bon faut pas déconner quand même nulle rédemption n'est possible dans le mode woke, un vrai facho sympatoche se doit de mourir jeune

Je ne sais pas trop ce que réserve la chute finale dans le volume 3 mais je l'appréhende moins qu'à l'issue du volume 1, un piège certainement

J'ai été un peu déçu par les trois "Vernon Subutex". J'avais pourtant beaucoup apprécié
les 1ers bouquins de V. Despentes : "Baise moi" (désolé, c'est le titre), King Kong théorie
et apocalypse bébé.

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J'avais lu Baise moi, son premier roman mais je trouve que Vernon Subutex est bien meilleur
Baise moi surprenait par l'énergie du style, une vitalité étonnante des personnages déjà à la marge mais j'ai trouvé que ça s'essoufflait vite, passé l'effet de surprise
Là je trouve les personnages beaucoup moins sommaires, l'histoire plus fouillée qui se laisse lire agréablement, même s'il y'a toujours des passages plus longs
Elle est peut être devenue moins surprenante, en devenant davantage écrivain, tout en gardant ce monde en marge qui est celui qu'elle connaît le mieux et qui reste son fonds de commerce
J'avais hésité à faire un détour par Apocalypse bébé avant de m'attaquer à la trilogie, finalement Vernon se trouvant plus facilement, j'ai choisi de continuer par Vernon
Pour l'instant pas déçu, les parti pris idéologiques me font marrer, ça ne nuit pas au roman

[drazenmirabelle]

"Le braconnier de Dieu" (René Fallet).

[Piolet le vendu]

J'ai lu Lux de Maxime Chattam pendant mes vacances.
Ca change des bouquins que j'ai pu lire de lui.

Il nous livre (ça fait très critique de librairie d'utiliser ce verbe ) une vision chaotique d''un futur proche, la faute au dérèglement climatique et une économie mondiale un peu branlante. La fin m'a laissé plein de réflexion en tête, donc pour le coup, c'est très réussi.
Et puis, ça parle de Vésinet en plus, donc du coup, ça parle un peu de la cave

Voilà, à dans 10 ans pour mon prochain message

[Gavia arctica]

hola tonio!

bon ben va falloir que je le lise alors…

c’est plus une cave c’est un caveau…

à dans 10 ans donc…

[drazenmirabelle]

"L'invention de Tristan" (Adrien Bosc).
La (courte) vie de l'écrivain américain Tristan Egolf.

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"Derrière les lignes du Djihad" (Souad Mekhennet).

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Le Postier de Charles Bukowski

J'avais bien aimé le héros totalement paumé allant de bullshit job en bullshit job, j'ai aussi beaucoup aimé le héros face aux affres de l'administration postale américaine qui ne semble pas guère plus efficace que la française encore qu'il faudrait vérifier si le nombre d'employés n'est pas similaire pour une population six fois plus importante ce qui ne m'étonnerait pas plus que ça, ratio classique local

Ce n'est pas du Kafka, infiniment plus léger, il y'a chez Bukowski, même dans les situations où l'individu se retrouve face à la stupidité infinie du monde, la volonté d'y faire face légèrement, de ne pas tourner les choses au drame et de faire la part des choses
Là, contrairement au défilé infini des jobs du roman précédent, on ne se fait pas facilement virer des postes US, donc même si on enchaine les conneries, même si on fait sentir à sa hiérarchie le poids de sa médiocrité, ce n'est pas pourtant qu'on se retrouve à la rue

Question anecdotes, c'est souvent truculent, question personnages, c'est toujours aussi vif, fin, jamais véritablement condescendant en dépit de la critique acerbe du texte, j'ai trouvé aussi qu'on y baisait moins, pas pourtant qu'on se casait, mais peut être pas le simple fait du hasard, peut être même un choix inconscient de montrer que dans le regard de la bimbo californienne, un postier c'est surement l'archétype du total loser

[... and the winner is ...]

A lire tranquille sur un transat sans se prendre la tête
Un des derniers Andrea Camillieri (décédé il y a quelques années) qui met encore une fois en scène le commissaire Montalbano "Le filet de protection". C'est du Camillieri pur jus avec son style très personnel à la fois pétillant, détonnant, plein d'humour et de finesse.
Pour ceux qui ne connaissent pas et qui n'ont pas envie de se jeter dans un polar je conseille du même auteur "La concession du téléphone" .... ça c'est franchement un régal.

[drazenmirabelle]

"L'affaire Georges Ibrahim Abdallah" (Saïd Bouamama)
Ce bouquin a été écrit en 2020 quand Abdallah en était à sa 36ème année
de détention. Il a été libéré il y a quelques jours après 41 ans de prison.

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Le dernier des nôtres d'Adelaide de Clermont Tonnerre

Me suis laissé berné, par une réputation, par un prix, par l'envie de découvrir une nouvelle voix
Au final ce fut quand même bien décevant
Y'a sans doute de l'imagination dans la narration, mais c'est horriblement bavard
Les personnages sont stéréotypés, sans véritable profondeur, quand on compare à ce qu'écrivait Fitzgérald sur la bourgeoisie américaine et ce qu'on en lit ici ça laisse songeur, on se croirait dans une revue sur papier glacé vie rêvée des anges

Bref la trame un bébé né sous le bombardement dévastateur de Dresde qu'on retrouve un quart de siècle plus tard aux USA en tombeur à la petite semaine L'auteur fait des allers retours entre le commencement de son existence et celle de jeune homme

Faut avoir du temps à perdre

[drazenmirabelle]

"Le livre de Kells" (Sorj Chalandon).
Les tumultueuses aventures de l'auteur depuis l'âge de 17 ans, quand il a fugué
de chez ses parents à Lyon jusqu'à son métier de grand reporter, en passant
par les galères, la rue, la faim et les rencontres interlopes qui en découlent.