Quelques matchs surprenants, d'autres plus attendus...
Syracuse-Wisconsin.
Incontestablement le plus beau des 8 matchs, 2 équipes jouant un basket très juste, très bien organisées, tactiquement remarquable, franchement un régal pour les yeux. Même si l'écart est d'un point, même si Wisconsin a eu la balle de match pour inverser le résultat, le résultat est on ne peut plus logique. Syracuse a plus varié son jeu offensivement car elle a aussi les individualités qui lui permettent de faire la différence à elles seules. Jardine, Waiters, Joseph, chacun ont leur tour ont pesé sur la remarquable défense de Wisconsin. De l'autre Wisconsin a fait merveille pour faire circuler le ballon, trouver des positions démarquées et arriver à ce score insensé de 14 tirs à 3 pts réussis... En seconde mi-temps il y eu un passage invraissemblable où sur 6 positions consécutives, Wisconsin enfila 6 tirs à 3 pts, pas des tirs clutchs, non des tirs fabuleusement bien préparés, en rythme, en totale démarcation par une qualité organisationnelle supérieure. Il fallut toute la science de Boeheim pour trouver la défense adéquate et mettre fin à cette prise d'intervalles incessante. Lorsqu'il y parvint enfin, le jeu offensif de Wisconsin s'étiola, et n'ayant pas de joueurs sur lesquelles se reposer, elle finit par céder... Mais ce fut 40 minutes à voir et revoir.
Michigan State- Louisville.
Pitino is back... Le temps d'un match... Le temps de montrer que sa science du jeu est toujours présente. En l'occurence il la montra par une défense impitoyable qui bloqua totalement le collectif de MSU. Partant du principe relativement simple qu'il ne fallait pas laisser MSU faire tourner la balle, Pitino choisit tout simplement de presser l'attaque de MSU sur tout terrain, ne pas la laisser s'installer dans le confort d'un 1/2 terrain où elle trouverait imparablement la solution. A celà il y avait une autre raison... En pesant sur l'organisation offensive de MSU, Louisville s'offrait aussi la possibilité de se dispenser de grande organisation de l'autre côté du terrain en s'offrant des paniers faciles...
La tâche fut cependant facilitée par une réussite assez exceptionnelle à 3 pts; sur les 23 pts de Louisville, 21 venaient de 7 shoots à 3 pts... Et, contrairement à Wisconsin, on ne peut pas véritablement dire que celà procédait d'un collectif offensif supérieur...
Néanmoins, Louisville trouva d'autres arguments en seconde mi-temps. Elle finit par littérallement bouffer son adversaire mentalement... Sa pression défensive incessante lui permit de créer un écart conséquent et 10 pts d'écart quand le match se joue en 50 pts apparaissent assez rapidement rédhibitoire.
Néanmoins, même si la performance de Louisville fut remarquable, il ne faut pas oublier un point... Qu'elle put développer cette tactique parce qu'individuellement, MSU n'était peut être pas si consistant que celà, en particulier sur le poste 1. Si elle avait eu un poste 1 capable de se libérer de l'emprise défensive mise, il n'y aurait pas eu du tout ce même déroulé de rencontre....
Ohio State-Cincinati
Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus serré... Finalement Cincinati m'a déçu. De la densité athétique, de la présence intérieure, mais à part ça... Il suffit que Ohio State écarte le jeu pour que l'écart se produise rapidement.
Marquette- Florida
Pas véritablement vu ce match, mais résultat conforme à ce que j'en attendais, le fonds de jeu de Florida étant nettement plus consistant que celui de Marquette, c'est peu de le dire....
Baylor-Xavier.
Là aussi match vu en diagonale. Baylor sembla prendre très rapidement l'ascendant et finalement ce fut un match plutôt serré...
UNC-Ohio
C'est peu de dire que UNC a eu chaud...Face au cenderilla du tournoi, après un début de match pépère, UNC senti ce que le mot défense veut dire... Et cette fac est fâchée depuis longtemps avec ce mot dont il est vrai qu'elle peut s'en affranchir vu les qualités de ces rosters... Mais là, ce fut compliqué, d'autant plus en l'absence de Kendal Marshall. Ohio donna le sentiment de prendre l'ascendant en fin de partie, son jeu était plus fluide, ses solutions évidentes, pendant que UNC pataugeait dans la mélasse. Ce fut quelques tirs de Henson bienvenus qui lui permirent d'accrocher la prolongation. Assez bizarrement, Ohio s'étilola totalement pendant les 5 minutes supplémentaires, offrant à UNC quasi inespérée à un moment du match....
Kentucky- Indiana
Toujours ce même sentiment diffus... Celui de contempler l'équipe la plus surdimensionnée de ces 10 dernières années. Pas un champion du 21ème siècle n'avait à sa disposition autant de talents individuels. Généralement ils en compte 3-4, 5 grand maximum (souvenir de UNC 2005). Là, Calipari dispose de 7/8 joueurs de top niveau universitaire. Et pourtant cette équipe ne donne pas le sentiment de dominer son sujet. Son jeu n'est pas insipide, mais il n'a pas d'âme. Le collectif est sommaire, la défense repose sur la puissance de la dimension athlétique de ses stars. Avec tout ça, elle ne domine pas ses adversaires. Elle les repousse, elle joue avec, mais jamais elle ne donne l'impression de jouer facile.
Indiana sera resté 40 minutes dans le match. A distance, jamais totalement décrochée, mais jamais non plus capacité de faire douter son adversaire non plus. Même à - 5 et 5 minutes à jouer. Pourtant, on sent que tout ça est fragile, mais suffisamment solide aussi, car véritablement qui peut dire quel adversaire sera en mesure de prendre le dessus sur autant de qualités individuelles. La faille, évidemment, c'est de lui couper la transition... Facile à dire...
Kansas- NC State
Pas trop vu ce match, qui semble avoir été serré sur la fin et où Kansas commença sur les chapeaux de roue en signant un magnifique 1-9... Elle sembla ensuite se détacher en seconde mi-temps, mais visiblement il n'en fut rien...