Extrait de BasketNews n°370
LOCKER-ROOM par
Thierry Bretagne:
Thomas, Marbury, la haine
[...] Dans l'art de jeter le pognon par les fenêtres il y a mieux. Manhattan, autre annexe de l'Ile aux enfants, 7ème Avenue entre les 31e et 33e rue. Au dernier "Board of Governors", la réunion des syndics de copropriété de la NBA, rien que des huiles,
le boss des Knicks Mister Dolan, s'est vu imiter par David Stern l'ordre de régler le cas Isiah Thomas[/b] "
sinon" aurait prévenu le Commish', "
ce sera nous!", raconte le Daily News.
Si Dolan se révèle aussi empoté que Casimir pour traiter ce dossier et couper la tête d'un coach incompétent, ce serait pour une histoire de gros sous. Ca couterait une 20ne de millions de dollars en indemnités de licenciement. On comprend qu'il hésite. Naguère, Dolan s'était fait déjà tirer l'oreille pour régler à Larry Brown, prédécesseur de Thomas, le reliquat de son contrat pharaonique. Le susdit Brown avait remué ciel et terre à Olympic Tower, siège de la NBA! Cette année là, le coach, qui était allé chercher son blé avec les dents, "jouait" pour une 30ne de millions de dollars tandis que ses joueurs, d'une nullité crasse, déjouaient pour gagner un peu plus d'une 20ne de matchs sur 82!
Les Knicks marchent sur la tête depuis des lustres. Enorme masse salariale - plus de 88 millions de dollars, leaders en NBA, trainards surpayés et invendables. Tel dinosaure, Mailk ROSE, émargeant à 7 millions de dollars par saison pour marquer un panier par trimestre.
Marbury éjecté du "5" est à plus de 20 millions de dollars par an. La ville, folle, semble autoriser toutes les gabegies.
Avec des loges VIP à plus de 400 000 dollars la saison, une valeur globale estimée à 600 millions de dollars, un deal de télévision surréaliste et un stade, le Madison Square Garden, que ses propriétaires menacent de raser si les maires successifs n'en rabattent pas question fiscalité, l'affaire reste juteuse. Et l'incompétence, chronique et jamais sanctionnée: les cols blancs de Pennsylvannia Plazza et de Cablevision engraissent une équipe de loosers jusqu'à la fonte des pôles. Ils ne sont pas les premiers.
Entre temps, Marbury s'occupe et se serait pris de bec avec son coach -convaincu pénalement de harcèlement sexuel- dans l'avion menant à Phoenix. Refusant de débuter sur le banc, il a décidé seul de repartir à New York, veiller un mort -l'ancien mentor d'un quartier défavorisé à qui il avait offert jadis une Cadillac blanche. Puis il a repris un zinc vers l'Ouest comme d'autres le métro, les jours sans grève. Il aurait en prime, menacé de divulguer à la presse quelques infosconfidentielles sur son coach, si ce dernier, un drôle de coco, persistait à lui pomper l'air.
Bref, le Manège Enchanté...
