difficile de revenir de ce grand moment!!
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Melain : « Je ne changerais cette fin pour rien au monde »
lundi 22.06.2009
L'immense Cathy Melain, qui a mis fin samedi à sa carrière sur un deuxième titre de championne d'Europe, a expliqué hier qu'elle était revenue en équipe de France « pour rendre service », par amour du maillot.
- À quoi avez-vous pensé une fois le match fini ?
« Au coup de sifflet, on ne croit pas à ce qui s'est passé. C'est irréel. On apprécie le moment présent. On est arrivé sans savoir à quel niveau on pouvait prétendre et on met du temps à réaliser ce qu'on a fait. »
- Vu le niveau que vous avez montré, vous êtes sûre de ne pas vouloir continuer un petit peu encore ?
« Ah, non ! J'arrête sans regret et je ne changerais cette fin pour rien au monde. Le résultat est là, l'ambiance aussi. Je ne pouvais pas rêver mieux. J'ai vécu ce moment-là très égoïstement pour une fois. Mieux vaut tard que jamais, non ? »
- Que ressentez-vous à l'idée d'arrêter ?
« Je n'ai pas de tristesse pour l'instant. Je suis encore dans l'euphorie et je n'ai pas envie d'être triste. La fin est belle, je suis heureuse. »
- Vous arrêtez à 35 ans, avec 241 sélections, 2 437 points inscrits, des titres personnels et collectifs en pagaille. Qu'est-ce que cela vous inspire d'être LA grande dame du basket français ?
« Honnêtement, pas grand chose. Je n'ai jamais regardé mon palmarès. Paradoxalement, je ne veux pas m'en rendre compte pour ne pas " péter plus haut que mon cul". J'ai mon caractère mais j'ai toujours souhaité être simple. » •
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Championnat d'Europe feminin
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Moullec et Brisson. Complices de «Braqueuses»
Déjà impliqués dans le «casse de Zadar» avec la bande à Tony Parker, le Morlaisien Thierry Moullec et le Nantais François Brisson, conseiller technique du basket breton, ont récidivé en aidant Cathy Melain et les «Braqueuses» à voler l'or européen. Et les assistants de Pierre Vincent rêvent d'un coup encore plus fort aux JO de 2012.
Une semaine après avoir reçu la Légion d'honneur, la présidente de la Ligue de Bretagne, Jacqueline Palin, a apprécié de voir les Bleues avec leur médaille d'or autour du cou. De voir la Rennaise Cathy Melain monter sur la plus haute marche du podium européen. Et, dans le fond, d'apercevoir deux Bretons pas peu fiers d'avoir chipé le titre aux favorites russes. Complices du sélectionneur Pierre Vincent, les assistants Thierry Moullec (49ans) et François Brisson (37 ans) sont tombés dans les bras l'un de l'autre au coup de sifflet final.
Têtus, Gwenn ha Du et Guingamp
Tous deux joueurs, puis très jeunes entraîneurs de Nationale 3 (5eniveau), Moullec, le Morlaisien, et Brisson, Nantais et conseiller technique (CTR) à la Ligue de Bretagne depuis 2002, n'en sont pas à leur coup d'essai en tant qu'assistants. Le 23 juillet 2000, ils étaient dans le coup, déjà avec Pierre Vincent, quand des chenapans nommés Tony Parker, Boris Diaw, Mickaël Piétrus, Ronny Turiaf, Yakhouba Diawara avaient «chipé» l'or promis à domicile aux Croates lors des «Europe» juniors. Alors, quand Vincent a été appelé cet hiver au chevet de Bleues seulement 8es du dernier Euro et absentes des JO, l'Auvergnat a tout de suite pensé à reformer le trio. «Pourquoi eux? Ben, parce qu'ils sont bretons (rires)! Vous ne faites rien comme les autres, non? Comme Cathy (Melain), qui me rappelle sans cesse qu'elle est bretonne et têtue. Comme elle, Thierry et François savent où ils veulent aller mais ils sont en même temps discrets. (Il marque une pause) Enfin, pas tout le temps, car cette année avec la victoire de Guingamp au foot, on entendait parler tous les jours du Gwenn ha Du».
François à droite Thierry à gauche
«Les sélections, c'est un moyen pour nous, conseillers techniques qui travaillons tout l'année sur la formation, de toucher au haut niveau», se réjouit Moullec, CTR des Pays-de-la-Loire mais né au basket à dix ans au Stade Morlaisien. Et avec Vincent, par ailleurs brillant coach de Bourges, les assistants, contrairement à d'autres sélections, ne sont pas là pour porter les serviettes ou les bouteilles d'eau. «S'il a ses propres idées de jeu, Pierre nous demande de lui dire tout ce que l'on perçoit», dit Brisson. «François à droite et moi à sa gauche, on est toujours placés ainsi sur le banc afin de favoriser l'échange», confirme Moullec, qui regarde surtout les séquences offensives et le jeu extérieur quand Brisson s'occupe d'analyser la défense et le combat dans la raquette. «Mais, c'est bien Pierre qui est à la baguette. La valeur ajoutée du coaching, c'est lui qui l'apporte», dit Brisson. En Lettonie, les deux complices étaient aux premières loges pour assister à un grand moment du basket français: la der de Cathy Melain, revenue quatre ans après une première retraite internationale pour un point final et en or. «Elle arrête mais elle est presque incontournable à son poste. Elle possède une science du jeu rare», dit Moullec. «Moins scoreuse qu'auparavant, elle a su se mettre au service de l'équipe», confirme Brisson, qui n'a pas oublié de lui faire dédicacer un journal letton pour l'offrir à Yvon Le Guillou, le CTR qui a découvert Melain à la fin des années 80.
Heureux à l'ombre
Après 15 ans en bleu, Melain raccroche définitivement et ne sera donc pas au Mondial 2010, pour lequel la France vient de se qualifier. Arrivée à Riga pour «faire dans les cinq», cette équipe a surpris tout le monde en allant jusqu'au bout. «Malgré les départs de joueuses-cadres et une préparation très courte, les filles ont, paradoxalement, produit un basket très abouti», explique Moullec. «Cette équipe a démontré beaucoup de maturité, appuie son compère technique. Elle m'a impressionné en réussissant à régler les problèmes posés par chaque adversaire. Oui, vraiment, les filles m'ont impressionné!». Car cette équipe était plutôt «programmée» pour les Jeux de Londres. Avec de belles escales à ne pas rater en route: la République tchèque (Mondial 2010) et la Pologne (Euro 2011). Ce sera donc sans Melain. Mais avec Moullec et Brisson? «Tant que Pierre sera en poste, il n'y a pas de raison que j'arrête. Et les Jeux, ce ne sera pas seulement pour participer, dit Brisson, comblé par son rôle de l'ombre. On n'a pas les paillettes mais on a le même plaisir. Être assistant d'une équipe de France, sans avoir un gros passé derrière soi, c'est une belle opportunité». Moullec, qui est en Pays-de-la-Loire depuis 2000, ne dit pas autre chose. «J'aurais pu tenter une aventure en club mais j'ai préféré une certaine stabilité. Mais pourquoi pas, un jour?» D'ici là, ces deux-là ont d'autres podiums à braquer.
Olivier Louarn - www.letelegramme.com
Déjà impliqués dans le «casse de Zadar» avec la bande à Tony Parker, le Morlaisien Thierry Moullec et le Nantais François Brisson, conseiller technique du basket breton, ont récidivé en aidant Cathy Melain et les «Braqueuses» à voler l'or européen. Et les assistants de Pierre Vincent rêvent d'un coup encore plus fort aux JO de 2012.
Une semaine après avoir reçu la Légion d'honneur, la présidente de la Ligue de Bretagne, Jacqueline Palin, a apprécié de voir les Bleues avec leur médaille d'or autour du cou. De voir la Rennaise Cathy Melain monter sur la plus haute marche du podium européen. Et, dans le fond, d'apercevoir deux Bretons pas peu fiers d'avoir chipé le titre aux favorites russes. Complices du sélectionneur Pierre Vincent, les assistants Thierry Moullec (49ans) et François Brisson (37 ans) sont tombés dans les bras l'un de l'autre au coup de sifflet final.
Têtus, Gwenn ha Du et Guingamp
Tous deux joueurs, puis très jeunes entraîneurs de Nationale 3 (5eniveau), Moullec, le Morlaisien, et Brisson, Nantais et conseiller technique (CTR) à la Ligue de Bretagne depuis 2002, n'en sont pas à leur coup d'essai en tant qu'assistants. Le 23 juillet 2000, ils étaient dans le coup, déjà avec Pierre Vincent, quand des chenapans nommés Tony Parker, Boris Diaw, Mickaël Piétrus, Ronny Turiaf, Yakhouba Diawara avaient «chipé» l'or promis à domicile aux Croates lors des «Europe» juniors. Alors, quand Vincent a été appelé cet hiver au chevet de Bleues seulement 8es du dernier Euro et absentes des JO, l'Auvergnat a tout de suite pensé à reformer le trio. «Pourquoi eux? Ben, parce qu'ils sont bretons (rires)! Vous ne faites rien comme les autres, non? Comme Cathy (Melain), qui me rappelle sans cesse qu'elle est bretonne et têtue. Comme elle, Thierry et François savent où ils veulent aller mais ils sont en même temps discrets. (Il marque une pause) Enfin, pas tout le temps, car cette année avec la victoire de Guingamp au foot, on entendait parler tous les jours du Gwenn ha Du».
François à droite Thierry à gauche
«Les sélections, c'est un moyen pour nous, conseillers techniques qui travaillons tout l'année sur la formation, de toucher au haut niveau», se réjouit Moullec, CTR des Pays-de-la-Loire mais né au basket à dix ans au Stade Morlaisien. Et avec Vincent, par ailleurs brillant coach de Bourges, les assistants, contrairement à d'autres sélections, ne sont pas là pour porter les serviettes ou les bouteilles d'eau. «S'il a ses propres idées de jeu, Pierre nous demande de lui dire tout ce que l'on perçoit», dit Brisson. «François à droite et moi à sa gauche, on est toujours placés ainsi sur le banc afin de favoriser l'échange», confirme Moullec, qui regarde surtout les séquences offensives et le jeu extérieur quand Brisson s'occupe d'analyser la défense et le combat dans la raquette. «Mais, c'est bien Pierre qui est à la baguette. La valeur ajoutée du coaching, c'est lui qui l'apporte», dit Brisson. En Lettonie, les deux complices étaient aux premières loges pour assister à un grand moment du basket français: la der de Cathy Melain, revenue quatre ans après une première retraite internationale pour un point final et en or. «Elle arrête mais elle est presque incontournable à son poste. Elle possède une science du jeu rare», dit Moullec. «Moins scoreuse qu'auparavant, elle a su se mettre au service de l'équipe», confirme Brisson, qui n'a pas oublié de lui faire dédicacer un journal letton pour l'offrir à Yvon Le Guillou, le CTR qui a découvert Melain à la fin des années 80.
Heureux à l'ombre
Après 15 ans en bleu, Melain raccroche définitivement et ne sera donc pas au Mondial 2010, pour lequel la France vient de se qualifier. Arrivée à Riga pour «faire dans les cinq», cette équipe a surpris tout le monde en allant jusqu'au bout. «Malgré les départs de joueuses-cadres et une préparation très courte, les filles ont, paradoxalement, produit un basket très abouti», explique Moullec. «Cette équipe a démontré beaucoup de maturité, appuie son compère technique. Elle m'a impressionné en réussissant à régler les problèmes posés par chaque adversaire. Oui, vraiment, les filles m'ont impressionné!». Car cette équipe était plutôt «programmée» pour les Jeux de Londres. Avec de belles escales à ne pas rater en route: la République tchèque (Mondial 2010) et la Pologne (Euro 2011). Ce sera donc sans Melain. Mais avec Moullec et Brisson? «Tant que Pierre sera en poste, il n'y a pas de raison que j'arrête. Et les Jeux, ce ne sera pas seulement pour participer, dit Brisson, comblé par son rôle de l'ombre. On n'a pas les paillettes mais on a le même plaisir. Être assistant d'une équipe de France, sans avoir un gros passé derrière soi, c'est une belle opportunité». Moullec, qui est en Pays-de-la-Loire depuis 2000, ne dit pas autre chose. «J'aurais pu tenter une aventure en club mais j'ai préféré une certaine stabilité. Mais pourquoi pas, un jour?» D'ici là, ces deux-là ont d'autres podiums à braquer.
Olivier Louarn - www.letelegramme.com
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Championnat d'Europe féminin
Emilie, l'Ebroïcienne
« J'ai écrit Evreux sur mon bras ! »
Avec 6,1 pts de moyenne par match, Emilie Gomis a largement apporté son écot à l'équipe de France.
Sacrée championne d'Europe avec ses copines de l'équipe de France samedi face à la Russie, Emilie Gomis a débuté sa carrière à l'ALM Evreux puis à Rouen.
Entretien.
Heureuse Emilie Gomis. De retour hier de Riga, en Lettonie, où elle a remporté le titre continental samedi avec les Bleues face aux joueuses russes (57-53), l'ailière aux 113 sélections n'a pas oublié ses jeunes années en Haute-Normandie.
Comment vous sentez-vous après ce bel exploit?
Emilie Gomis: « Bien mais j'avoue que j'ai encore du mal à réaliser, à extérioriser. C'est finalement en voyant le nombre de personnes qui nous attendaient à l'aéroport puis toutes les sollicitations médiatiques que l'on s'est rendu compte que ce que l'on a fait est énorme. Neuf victoires en neuf matches avec une équipe rajeunie, on ne s'y attendait pas. Pas aussi vite en tout cas. Surtout après notre 8e place il y a deux ans. Franchement c'est génial. En plus il y a une super-ambiance. Et tout le monde a participé à cette aventure que l'on a vraiment bâti pierre par pierre. »
Que gardez-vous de vos jeunes années en Haute-Normandie?
« Beaucoup de bons souvenirs. Et pour vous dire comme j'y suis attachée, c'est écrit « Evreux » sur mon bras gauche ! J'ai encore mes parents et toute ma famille là-bas et plein d'amis dans l'Eure et à Rouen également. J'ai fait un long chemin depuis mes débuts à l'ALM avec Thierry Calvez, en 1992. Je suis aussi toujours en contact avec mon entraîneur au SPOR, Vincent Lavandier. J'ai reçu beaucoup de messages de sympathie. Et je sais que toute ma famille était samedi devant la télé. Je remercie mon père qui m'a fait découvrir le basket. Il me supporte de loin. C'est mon premier fan. »
propos recueillis par Pascal Dorier
EMILIE GOMIS
Née le 18 octobre 1983 au Sénégal
Son parcours : ALM Evreux de 1992 à 1997 ; Rouen en 1997-98 ; Insep de 1998 à 2001 ; Tarbes de 2001 à 2003 ; Villeneuve-d'Ascq de 2003 à 2006 ; Valenciennes de 2006 à 2008 ; Fenerbahçe (Tur) puis Naples (Ita) en 2009. Vient de signer à Villeneuve-d'Ascq.
www.paris-normandie.fr
Article paru le : 22 juin 2009
Emilie, l'Ebroïcienne
« J'ai écrit Evreux sur mon bras ! »
Avec 6,1 pts de moyenne par match, Emilie Gomis a largement apporté son écot à l'équipe de France.
Sacrée championne d'Europe avec ses copines de l'équipe de France samedi face à la Russie, Emilie Gomis a débuté sa carrière à l'ALM Evreux puis à Rouen.
Entretien.
Heureuse Emilie Gomis. De retour hier de Riga, en Lettonie, où elle a remporté le titre continental samedi avec les Bleues face aux joueuses russes (57-53), l'ailière aux 113 sélections n'a pas oublié ses jeunes années en Haute-Normandie.
Comment vous sentez-vous après ce bel exploit?
Emilie Gomis: « Bien mais j'avoue que j'ai encore du mal à réaliser, à extérioriser. C'est finalement en voyant le nombre de personnes qui nous attendaient à l'aéroport puis toutes les sollicitations médiatiques que l'on s'est rendu compte que ce que l'on a fait est énorme. Neuf victoires en neuf matches avec une équipe rajeunie, on ne s'y attendait pas. Pas aussi vite en tout cas. Surtout après notre 8e place il y a deux ans. Franchement c'est génial. En plus il y a une super-ambiance. Et tout le monde a participé à cette aventure que l'on a vraiment bâti pierre par pierre. »
Que gardez-vous de vos jeunes années en Haute-Normandie?
« Beaucoup de bons souvenirs. Et pour vous dire comme j'y suis attachée, c'est écrit « Evreux » sur mon bras gauche ! J'ai encore mes parents et toute ma famille là-bas et plein d'amis dans l'Eure et à Rouen également. J'ai fait un long chemin depuis mes débuts à l'ALM avec Thierry Calvez, en 1992. Je suis aussi toujours en contact avec mon entraîneur au SPOR, Vincent Lavandier. J'ai reçu beaucoup de messages de sympathie. Et je sais que toute ma famille était samedi devant la télé. Je remercie mon père qui m'a fait découvrir le basket. Il me supporte de loin. C'est mon premier fan. »
propos recueillis par Pascal Dorier
EMILIE GOMIS
Née le 18 octobre 1983 au Sénégal
Son parcours : ALM Evreux de 1992 à 1997 ; Rouen en 1997-98 ; Insep de 1998 à 2001 ; Tarbes de 2001 à 2003 ; Villeneuve-d'Ascq de 2003 à 2006 ; Valenciennes de 2006 à 2008 ; Fenerbahçe (Tur) puis Naples (Ita) en 2009. Vient de signer à Villeneuve-d'Ascq.
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Article paru le : 22 juin 2009
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Evreux
Le retour d'Emilie Gomis
« A l'INSEP j'ai appris la discipline»
«Quand j'étais jeune j'avais toujours un jean et des baskets dans mon sac de classe. Je me changeais pour aller jouer avec les gars sur les playgrounds du quartier»
Quand Emilie Gomis retrouve son quartier de La Madeleine à Evreux, la championne d'Europe ne cache pas son émotion, sa famille est là pour l'accueillir. Les images, les souvenirs défilent.
«Les playgrounds du quartier je les connais tous, surtout celui de la rue Jean-Jacques Rousseau… J'en ai usé des baskets en jouant avec les garçons! C'est vrai à cette époque j'étais un véritable gars manqué!» Emilie Gomis est de retour à Evreux où elle retrouve son père, ses « petites » sœurs les Jumelles Jeilta et Zesira (elle a leurs prénoms tatoués sur ses poignets). Le temps passe vite, elle n'avait pas revu la famille depuis décembre dernier. «Mon père j'ai été près d'un an et demi sans le voir. Il était au Sénégal quand je suis passée cet hiver, actuellement c'est ma mère qui est au pays.» Emilie Gomis volubile, s'attarde sur des petits détails, sur des flashes qui passent quand elle se souvient de toute son enfance auprès de ses huit frères et sœurs.
Le basket, vous y êtes venue comment?
Emilie Gomis: « Mon père voulait que je fasse du sport. J'avais 9 ans. Il m'a conduit à la salle omnisports, je me suis assise en haut des gradins, j'ai fait la tête, je ne voulais pas m'inscrire dans un club, je voulais être libre, jouer comme je l'entendais avec les garçons. Bénédicte Calvez m'a appelé, j'ai pris un ballon, elle a vu que j'avais des bases. Ensuite je me suis entraînée deux fois par semaine, avec elle puis avec Thierry son mari. Fabien son fils avait 8 ans, il était toujours là avec un ballon. Nous sommes toujours en contact. J'ai vécu de bons moments à l'EAC. C'est pour cela que j'ai écrit Evreux sur mon bras quand j'ai su que la télé retransmettrait notre finale de championnat d'Europe. Je voulais montrer aux Ebroïciens que je ne les avais pas oubliés. »
Qu'avez-vous en mémoire de vos années à l'INSEP?
« Avant l'INSEP il y a eu un an à Rouen avec Vincent Lavandier. Je suis la marraine de son fils Kenro. L'INSEP c'est Pascal Pisan qui m'a choisie. J'étais une joueuse difficile à gérer, pas trop disciplinée, je ne m'exprimais pas facilement. Les horaires, la vie en groupe je n'appréciais pas plus que cela. On croisait des champions, Tony Parker par exemple, cela nous étonnait, nous étions gamines… C'est aussi ma première sélection en équipe de France cadettes. »
A Tarbes vous avez découvert autre chose?
« C'est lors de ma seconde saison à Tarbes que j'ai enfin réalisé que le basket devenait mon métier. Là j'étais souvent titulaire. Alors quand l'on m'a annoncé qu'Alain Jardel me sélectionnait en équipe de France A j'ai cru à une blague. Je ne pensais pas que l'on pouvait remarquer une fille comme moi, je n'avais pas la réputation d'être facile à diriger. Ensuite tout s'est enchaîné, j'ai quitté Tarbes pour Villeneuve-d'Ascq. J'aime Lille, sa région, les Chtis j'adore, je me sens bien dans le Nord, j'ai envie de m'y installer. Je ne retourne pas à Villeneuve-d'Ascq par hasard, je vais retrouver Abdou N'Diaye, un entraîneur que j'apprécie beaucoup. A 26 ans je dois être la capitaine de l'équipe, le groupe a rajeuni. »
Et l'avenir avec l'équipe de France?
« Pour l'instant je savoure ce titre. Nous ne pensions pas l'obtenir cette année, mais réaliser quelque chose en 2011… Notre objectif c'est 2012, les JO. Maintenant il faut assurer, nous allons être attendues. C'est bien, les gens vont nous considérer, nous respecter. Nous avons notre place en Europe, nous devons retrouver le niveau mondial… En principe nous ne nous reverrons qu'au début de l'été prochain à moins que la Fédération réitère l'expérience de l'hiver dernier. Nous nous étions retrouvées en stage à Monaco, cela avait été super sympa ! Nous n'avions pas de pression, en sélection c'est autre chose, nous savons toujours que certaines seront écartées à la fin, c'est un peu stressant. »
Propos recueillis par Catherine Lenoir - www.paris-normandie.fr
Article paru le : 2 juillet 2009
Le retour d'Emilie Gomis
« A l'INSEP j'ai appris la discipline»
«Quand j'étais jeune j'avais toujours un jean et des baskets dans mon sac de classe. Je me changeais pour aller jouer avec les gars sur les playgrounds du quartier»
Quand Emilie Gomis retrouve son quartier de La Madeleine à Evreux, la championne d'Europe ne cache pas son émotion, sa famille est là pour l'accueillir. Les images, les souvenirs défilent.
«Les playgrounds du quartier je les connais tous, surtout celui de la rue Jean-Jacques Rousseau… J'en ai usé des baskets en jouant avec les garçons! C'est vrai à cette époque j'étais un véritable gars manqué!» Emilie Gomis est de retour à Evreux où elle retrouve son père, ses « petites » sœurs les Jumelles Jeilta et Zesira (elle a leurs prénoms tatoués sur ses poignets). Le temps passe vite, elle n'avait pas revu la famille depuis décembre dernier. «Mon père j'ai été près d'un an et demi sans le voir. Il était au Sénégal quand je suis passée cet hiver, actuellement c'est ma mère qui est au pays.» Emilie Gomis volubile, s'attarde sur des petits détails, sur des flashes qui passent quand elle se souvient de toute son enfance auprès de ses huit frères et sœurs.
Le basket, vous y êtes venue comment?
Emilie Gomis: « Mon père voulait que je fasse du sport. J'avais 9 ans. Il m'a conduit à la salle omnisports, je me suis assise en haut des gradins, j'ai fait la tête, je ne voulais pas m'inscrire dans un club, je voulais être libre, jouer comme je l'entendais avec les garçons. Bénédicte Calvez m'a appelé, j'ai pris un ballon, elle a vu que j'avais des bases. Ensuite je me suis entraînée deux fois par semaine, avec elle puis avec Thierry son mari. Fabien son fils avait 8 ans, il était toujours là avec un ballon. Nous sommes toujours en contact. J'ai vécu de bons moments à l'EAC. C'est pour cela que j'ai écrit Evreux sur mon bras quand j'ai su que la télé retransmettrait notre finale de championnat d'Europe. Je voulais montrer aux Ebroïciens que je ne les avais pas oubliés. »
Qu'avez-vous en mémoire de vos années à l'INSEP?
« Avant l'INSEP il y a eu un an à Rouen avec Vincent Lavandier. Je suis la marraine de son fils Kenro. L'INSEP c'est Pascal Pisan qui m'a choisie. J'étais une joueuse difficile à gérer, pas trop disciplinée, je ne m'exprimais pas facilement. Les horaires, la vie en groupe je n'appréciais pas plus que cela. On croisait des champions, Tony Parker par exemple, cela nous étonnait, nous étions gamines… C'est aussi ma première sélection en équipe de France cadettes. »
A Tarbes vous avez découvert autre chose?
« C'est lors de ma seconde saison à Tarbes que j'ai enfin réalisé que le basket devenait mon métier. Là j'étais souvent titulaire. Alors quand l'on m'a annoncé qu'Alain Jardel me sélectionnait en équipe de France A j'ai cru à une blague. Je ne pensais pas que l'on pouvait remarquer une fille comme moi, je n'avais pas la réputation d'être facile à diriger. Ensuite tout s'est enchaîné, j'ai quitté Tarbes pour Villeneuve-d'Ascq. J'aime Lille, sa région, les Chtis j'adore, je me sens bien dans le Nord, j'ai envie de m'y installer. Je ne retourne pas à Villeneuve-d'Ascq par hasard, je vais retrouver Abdou N'Diaye, un entraîneur que j'apprécie beaucoup. A 26 ans je dois être la capitaine de l'équipe, le groupe a rajeuni. »
Et l'avenir avec l'équipe de France?
« Pour l'instant je savoure ce titre. Nous ne pensions pas l'obtenir cette année, mais réaliser quelque chose en 2011… Notre objectif c'est 2012, les JO. Maintenant il faut assurer, nous allons être attendues. C'est bien, les gens vont nous considérer, nous respecter. Nous avons notre place en Europe, nous devons retrouver le niveau mondial… En principe nous ne nous reverrons qu'au début de l'été prochain à moins que la Fédération réitère l'expérience de l'hiver dernier. Nous nous étions retrouvées en stage à Monaco, cela avait été super sympa ! Nous n'avions pas de pression, en sélection c'est autre chose, nous savons toujours que certaines seront écartées à la fin, c'est un peu stressant. »
Propos recueillis par Catherine Lenoir - www.paris-normandie.fr
Article paru le : 2 juillet 2009