Basketo-Phil a écrit :Une vieille briscarde c'est une joueuse qui sait comment faire gagner son équipe. Une fille qui se connait, qui connait son jeu, ses forces et ses faiblesses et qui arrive à faire ce qu'elle peut pour son équipe. Une fille qui pense avant tout au résultat de l'équipe qu'à son nombre de points. Une fille qui sait l'ouvrir, mais à bon escient. Une fille qui joue pour son plaisir et qui aime que le basket soit un sport collectif.
Jouer le jeu, ça veut dire ne pas céder aux pressions du résultat, des dirigeants, des influences pour véritablement former les jeunes joueuses en leur inculquant des fondamentaux et des valeurs de vie. Tout d'abord montrer l'exemple. S'occuper de chaque fille en partant de ce qu'elle sait faire pour l'amener le plus haut possible en lui offrant la panoplie la plus large possible. Accepter de perdre du temps. Mettre en place un jeu collectif où chaque fille peut s'exprimer. Réfléchir à comment faire évoluer chaque fille, même la petite rondouillarde. Expliquer et rabacher que le basket fait très rarement vivre, mais que bosser à l'école permet d'avoir un vrai métier. Avoir assez de caractère pour vivre et défendre ses idées sans surfer sur le sens du vent.Considérer la personne comme plus importante que la joueuse, ne pas se prendre pour quelqu'un d'autre. Respecter les autres et se respecter soi-même. Ne pas dire des choses qui font beau pour vendre du rêve.
les définitions sont-elles assez étoffées ou trop laconiques ?
Très bien tes réponses...
Dans mon équipe j'ai plusieurs "vieilles briscardes" (dans le sens où tu l'expliques) Elles le sont devenues grâce à une certaine stabilité, une envie de continuer à jouer ensemble, un réalisme sur le niveau, et la capacité d'avoir compris ce que le basket pouvait apporter, mais qu'il n'était pas tout dans la vie!
Et pour l'autre partie de l'équipe, nous en sommes à ta 2ème définition: "jouer le jeu"
C'est le plus difficile car en 10-12 ans, les mentalités ont changé.
Les jeunes sont plus impatientes et comme les "habilités techniques" ont augmenté, elles pensent plus tôt avoir le niveau et ont plus vite des exigences!
Et quand elles arrivent à l'âge (?) et avec le niveau (?) de jouer en équipe 1, elles n'ont pas de vécu (montées successives, matches à enjeu, championnat avec risque de descente, vie d'équipe, contraintes, joies et peines...) c'est là que notre rôle devient plus compliqué.
Faire comprendre que les progrès individuels doivent se "fondre" dans le collectif, que le temps de jeu n'est pas "un dû"...
Et continuer à encourager et à faire progresser celles qui n'auront sans doute jamais le niveau.
En fait les entraîneurs, on est super forts!!!