qu'est-ce que tu regardes à la tivi ?

[drazenmirabelle]

"Little big Fred".
Superbe reportage sur Canal+, et consacré à Frédéric Weis.

[do]

"Little big Fred".
Superbe reportage sur Canal+, et consacré à Frédéric Weis.

Vu la semaine dernière ...

Excellent !

[visiteur]

Vus quelques films plus ou moins sortis de l'anonymat par le canal médiatique, que j'aurais bien aimé voir en son temps au cinoche et dont finalement j'ai plutôt bien fait de m'abstenir

Vivre, mourir, renaître de Gaël Morel

Je ne dirais pas le plus affligeant de la liste qui va suivre, mais le plus dans ce qui plaît à certains, le pathos facile
Histoire d'un triangle amoureux au temps du sida mortel, pas à son début, mais dans les années 90, au balbutiement de l'arrivée des traitements efficaces, la mort pouvait frapper rapidement
Un jeune couple aménage avec son jeune fils dans un immeuble dont l'appart du dessous est occupé par un jeune gay qui s'en sert de studio photo Le jeune homme tombe sous le charme et très vite la relation est éventée mais la relation reste ouverte et une véritable complicité s'ensuit dans le trio
Que dire? Très pénible car contrairement à Léa Salamé au quatre cents coups de recevoir le sosie du grand père Belmondo se pâmant à son micro, je retiens surtout que Jean-Paul savait choisir les metteurs en scène qui allaient faire sa notoriété, jeune, les navets viendraient bien plus tard
Victor est beaucoup plus précoce
Bref, pas du tout rentré dans cette histoire lacrymale

Quand vient l'automne de François Ozon

Question metteur en scène on monte de 3 étages Ozon sait se renouveler et son nouvel opus outre le fait qu'il est bien joué notamment par Josianne Balasko dont il m'aura fallu un temps infini à l'identifier, pose, comme souvent, une histoire où les faux semblants sont mis à mal
C'est charmant, enjoué, pas le film de l'année non plus mais au moins on passe un moment agréable

Vingt Dieux de Louise Courvoisier

J'ai eu peur au début, peur du film de genre, genre tellement vu et revu dans le cinoche français subventionné, mais petit à petit, ça décolle Soit donc un jeune homme de 18 ans frappé par la disparition brutale de son père se retrouvant avoir la charge de sa soeur de 7 ans Pour gagner de l'argent il se met en tête de gagner le concours du meilleur Comté
Premier film, acteurs non professionnels, c'est fou comme des personnes sans expérience sortent de l'écran d'elles mêmes, le charisme inné C'est vraiment le cas de Clément Falveau une véritable révélation, peut être fait pour le rôle en question, difficile de dire s'il pourrait jouer d'autres types de composition Sa complice à l'écran, Malwene Barthélémy est plus effacée, mais semble avoir davantage de cordes à son arc, à suivre

Le Royaume de Julien Colonna

Là aussi très bien chroniqué au moment de sa sortie, le film m'a plus laissé sur ma faim qu'il ne m'a véritablement déçu car s'attaquant à un sujet relativement peu mis sur le devant de la scène à savoir la vendetta, coutume corse dont Mérimée parlait déjà
Je parle bien davantage de vendetta que de milieux nationalistes car c'est finalement à cela que se résume ces histoires de vengeance de clan à clan dont on n'a l'impression que rien ne peut devoir faire cesser de génération à génération, qui se transmet surtout entre hommes mais pas que comme le final saura le montrer
C'est bien joué, bien rythmé, un peu longuet aussi, même si remarquablement interprété par une jeune actrice Ghjuvanna Benedetti qui crève l'écran


A son image de Thierry de Peretti

Le hasard fait bien ou mal les choses, mais il est encore question de Corse, de régionalisme ou nationalisme comme on voudra, mais là, enfin, interprétation personnelle, il s'agit bien davantage de politique dont il est question, plus que de rivalités claniques comme dans le film précédent
Là aussi très bien chroniqué lors de sa sortie, j'ai trouvé qu'il faisait totalement pshiiiit

Son tord? Sans doute le fait qu'il est la mise en scène à l''écran de l'admirable roman de Jérôme Ferrari et que je n'ai retrouvé aucun des ingrédients qui faisait la puissance de la plume de l'écrivain Pourtant, tout est parfaitement retranscris, très fidèle au roman, mais au-delà de l'histoire, je n'ai retrouvé de l'intensité du bouquin qui aurait valu un Goncourt à l'écrivain s'il ne l'avait pas déjà gagné quelques années plus tôt

[visiteur]

L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine

Assez circonspect, j'ai passé mon tour sur la séance de cinoche pour découvrir ce film derrière le petit écran
J'ai été séduit Je ne sais pas trop comment retranscrire ce qu'est ce film qui ne tient ni du documentaire, ni du récit, ni de la fiction réaliste mais retrace quelques semaines de la vie d'un sans papier livrant des repas dans les rues parisiennes dans l'attente de sa convocation à l'Ofpra
C'est filmé à hauteur d'hommes, il y'a peu d'effet de manches, c'est finement observé, il n'y a pas véritablement de morale à l'histoire mais un tas de séquences qui retranscrivent une image peu amène de notre société
C'est très bien interprété par un acteur non professionnel, une oeuvre qui parle de la misère sans misérabilisme ni pathos, c'est en cela qu'elle est réussie

Me suis ensuite visionné toute une série de courts métrages disponibles sur plate forme, genre pas si mineur où on trouve par moment de belles réussites

Nada de Todo Esto de Francisco Canton m'a relativement laissé indifférent, une mère et sa fille pénètre dans une belle propriété où la mère un peu loufoque sème le trouble

Tan Lontan de Guillaume Nourra, là en revanche j'ai vraiment beaucoup aimé, un père qui cultive la canne à sucre est ennuyé par ses voisins qui veulent qu'il cède sa propriété Sa fille rencontre de façon inopinée un être étrange vivant au fond d'une rivière qui fuit les mauvais esprits Très onirique, dans une langue très particulière, la force de l'imagination et des légendes appliqué au monde actuel

Les Misérables de Ladj Ly perd nécessairement de son intérêt compte tenu du long métrage réalisé plus tard mais la concentration initiale du court a incontestablement une force qui l'a fait remarquer

Amis que Vent Emporte de Guillaume Fabre Luce est une belle reflexion sur le harcèlement ordinaire au lycée

Rhin Mississipi de N'Gounda Ba m'a beaucoup plu, il y'est fait référence aux célèbres oeuvres de Twain qui ont marqué l'esprit d'un jeune adolescent qui rêve de découvrir les paysages du fleuve américain mais qui à défaut se crée son rêve sur place en quittant sa cité au bord du Rhin Très fin, très sensible

Frater de Valentin Guiod m'a laissé plus dubitatif, l'histoire d'un frère qui n'aura jamais vécu et la névrose familiale qui en découle

Robespierre de Pierre Menahem est sympathique surtout du fait de l'interprétation de l'acteur principal mais il lui manque quelque chose

Frontiere de Roni Bahat est beaucoup plus abouti, l'histoire d'une fille juive amoureuse d'un Marocain musulman qui doit la rejoindre pour son anniversaire à la frontière egyptienne et dont on sent toutes les difficultés non dits d'une histoire nécessairement complexe ne peut qu'aboutir à la rupture du fait des compromissions ordinaires d'un couple

[... and the winner is ...]

ce soir, Arte (la chaîne des bobos ) : "Hiroshima, la véritable histoire"