Re: qu'est-ce que tu regardes à la tivi ?
Posté : sam. 10 févr. 2024 19:45
Un peu de tout, du récent, du classique, du bien moyen, des bonnes surprises....
Le paradis film somme toute assez moyen ou n'apportant pas véritablement d'éclairage nouveau sur l'adolescence délinquante, soit donc deux mineurs en centre de rétention qui cherchent à s'apprivoiser mais ça ne marche pas... Surtout retenu ce film pour l'acteur Khalil Ben Garba que j'ai trouvé vraiment très bon....
Call me by your name, classique de James Ivory que j'ai trouvé moyennement inspiré, l'attirance et l'idylle d'un adolescent quasi majeur pour un étudiant de plus de 10 ans son aîné sous le toit familial pendant un été italien... Sous pretexte de tolérance et de l'expressivité des sens qui se libèrent, j'ai trouvé cela assez gnangnan, même si on retrouve la mise en scène très classique et élégante du metteur en scène....
Revu avec une délectation non dissimulée L'Exorciste film découvert il y'a bien 30 ans et qui montre combien la société a évolué pendant ce temps... Un classique en voie de se démoder?....
Heat de Michael Mann, là aussi grand classique mais cette fois du thriller avec deux monstres sacrés à l'affiche Pacino/de Niro... ça se laisse déguster comme un bonbon à la menthe, c'est rondement mené, on ne doute pas une seule seconde de la chute finale, mais on se laisse prendre par les moments à la fois d'action et de réflexion sur la condition d'un être humain totalement dépassé par l'évolution du monde et qui essaye de survivre, par intermittence, en mettant la tête dans le guidon.... Un vrai film de cow boys en milieu urbain où les Indiens ne peuvent que gagner....
Virgin Suicides, le premier film de la fille Coppola dont je n'arrive pas à me lasser.... Et pourtant... C'est d'un manichéisme crasse, mais qui a un charme indéfinissable, celui sans doute de l'adolescence, de l'âge des possible, surtout dans cette époque bénie des boomers qui se confrontent à la bêtise et au corset du monde des adultes... Bien évidemment, ça tient à l'interprétation, Kirsten Dunst bien sûr, mais pas que, la musique d'Air, Kathleen Turner dans un rôle en total contre emploi.... Le charme du temps perdu, du temps qui passe comme une eau claire qui file à travers vos doigts sans même que vous en rendiez compte.....
De grandes espérances, porte le nom d'un roman crepusculaire de Charles Dickens, mais à part ça, ne décolle pas vraiment... Le petit univers de gauchos ambitieux admissibles à l'ENA qui se fracasse sur une route corse où un destin brisé les attend... Mais gaucho ou pas, il n'y a rien de tel que l'ambition pour guider une existence toute tendue vers la recherche du pouvoir.... J'ai pas trouvé ça mauvais, il y'a même des passages qui se laissent bien voir, une réflexion assez cynique sur les êtres, loin des idéaux qu'ils s'imaginent porter, mais comme dit en introduction ça ne décolle pas vraiment.... Vraiment trop convenu, beaucoup trop de conformisme bebette imprègne ce film....
16 ans en revanche est beaucoup plus convaincant, je trouve décidément que ce que fait Philippe Lioret vraiment intéressant, qu'on n'aime ou pas son positionnement.... Il n'est pas facile de parler d'une société à travers une histoire de caractères... Histoire de Roméo et Juliette, ces deux ados issus de milieux bien différents dont l'idylle est rejetée par leurs familles.... Là, comme la plupart du temps chez les films de Lioret, j'ai retrouvé la justesse sociale, ce qu'il arrive à filmer, à montrer ce qu'est une société, quelles sont ses normes nouvelles, celles qu'on ne montre que peu.... C'est juste, sensible, bien joué, fleurtant parfois avec le manichéisme, mais à portée d'humanité. Très touchant, très juste...
Le paradis film somme toute assez moyen ou n'apportant pas véritablement d'éclairage nouveau sur l'adolescence délinquante, soit donc deux mineurs en centre de rétention qui cherchent à s'apprivoiser mais ça ne marche pas... Surtout retenu ce film pour l'acteur Khalil Ben Garba que j'ai trouvé vraiment très bon....
Call me by your name, classique de James Ivory que j'ai trouvé moyennement inspiré, l'attirance et l'idylle d'un adolescent quasi majeur pour un étudiant de plus de 10 ans son aîné sous le toit familial pendant un été italien... Sous pretexte de tolérance et de l'expressivité des sens qui se libèrent, j'ai trouvé cela assez gnangnan, même si on retrouve la mise en scène très classique et élégante du metteur en scène....
Revu avec une délectation non dissimulée L'Exorciste film découvert il y'a bien 30 ans et qui montre combien la société a évolué pendant ce temps... Un classique en voie de se démoder?....
Heat de Michael Mann, là aussi grand classique mais cette fois du thriller avec deux monstres sacrés à l'affiche Pacino/de Niro... ça se laisse déguster comme un bonbon à la menthe, c'est rondement mené, on ne doute pas une seule seconde de la chute finale, mais on se laisse prendre par les moments à la fois d'action et de réflexion sur la condition d'un être humain totalement dépassé par l'évolution du monde et qui essaye de survivre, par intermittence, en mettant la tête dans le guidon.... Un vrai film de cow boys en milieu urbain où les Indiens ne peuvent que gagner....
Virgin Suicides, le premier film de la fille Coppola dont je n'arrive pas à me lasser.... Et pourtant... C'est d'un manichéisme crasse, mais qui a un charme indéfinissable, celui sans doute de l'adolescence, de l'âge des possible, surtout dans cette époque bénie des boomers qui se confrontent à la bêtise et au corset du monde des adultes... Bien évidemment, ça tient à l'interprétation, Kirsten Dunst bien sûr, mais pas que, la musique d'Air, Kathleen Turner dans un rôle en total contre emploi.... Le charme du temps perdu, du temps qui passe comme une eau claire qui file à travers vos doigts sans même que vous en rendiez compte.....
De grandes espérances, porte le nom d'un roman crepusculaire de Charles Dickens, mais à part ça, ne décolle pas vraiment... Le petit univers de gauchos ambitieux admissibles à l'ENA qui se fracasse sur une route corse où un destin brisé les attend... Mais gaucho ou pas, il n'y a rien de tel que l'ambition pour guider une existence toute tendue vers la recherche du pouvoir.... J'ai pas trouvé ça mauvais, il y'a même des passages qui se laissent bien voir, une réflexion assez cynique sur les êtres, loin des idéaux qu'ils s'imaginent porter, mais comme dit en introduction ça ne décolle pas vraiment.... Vraiment trop convenu, beaucoup trop de conformisme bebette imprègne ce film....
16 ans en revanche est beaucoup plus convaincant, je trouve décidément que ce que fait Philippe Lioret vraiment intéressant, qu'on n'aime ou pas son positionnement.... Il n'est pas facile de parler d'une société à travers une histoire de caractères... Histoire de Roméo et Juliette, ces deux ados issus de milieux bien différents dont l'idylle est rejetée par leurs familles.... Là, comme la plupart du temps chez les films de Lioret, j'ai retrouvé la justesse sociale, ce qu'il arrive à filmer, à montrer ce qu'est une société, quelles sont ses normes nouvelles, celles qu'on ne montre que peu.... C'est juste, sensible, bien joué, fleurtant parfois avec le manichéisme, mais à portée d'humanité. Très touchant, très juste...