gerco a écrit : ↑jeu. 31 juil. 2025 6:01
ENTRETIEN
Des revanchards pour écrire un nouveau chapitre de Saint-Quentin
Lucas Boucaud et Loïc Schwartz, deux cadres essentiels du SQBB version 2025-2026. G.H
Basket-ball (Betclic Elite). L’esprit de revanche souffle sur Saint-Quentin. À la tête d’un groupe remanié, Philippe Da Silva fait de cette quête de rachat le moteur de sa saison. C’est pour cette raison, qu’il a rebaptisée son équipe la « Redemption Team ».
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En 2008, les États-Unis retrouvaient les sommets avec une équipe en mission : la Redeem Team. 17 ans plus tard, Saint-Quentin s’inspire du même esprit. Porté par des joueurs revanchards et un coach déterminé, Philippe Da Silva veut que son équipe soit soir après soir habité par cette envie de toujours se dépasser.
Et, C’est peut-être entre les mains de Lucas Boucaud, Giovan Oniangue et Loïc Schwartz que repose l’identité voulue par Philippe Da Silva et son staff. Les trois gardiens du temple connaissent déjà la maison, son fonctionnement, ses exigences. « Ils seront le ciment du groupe, confie Da Silva. Cependant, leur importance dépasse le cadre du vestiaire. « Lucas, j’attends de lui qui retrouve ce qui a fait de lui l’une des surprises la saison dernière. Il a besoin de liberté, d’être agressif. Il a un QI basket très élevé et on va avoir besoin de lui. C’est un fédérateur, celui qui a toujours la bonne parole. »
En matière de parole, celle de Giovan Oniangue comptera tout autant. Probable capitaine, pasteur dans la vie, il s’impose comme un véritable défenseur de la maison au sens propre comme au figuré. Comme Loïc Schwartz, il incarnera les fondations défensives.« Ils aiment défendre, rappelle le coach. Giovan et Loïc ont ça dans le sang. Mais au-delà de leur activité défensive, ils ont cette capacité précieuse à évoluer sur plusieurs postes. Giovan est adoré au sein du club, grâce à une personnalité qui se fait rare dans ce milieu. Il joue sans stress, avec des valeurs humaines et sportives incroyables. Jeveux qu’il continue à les incarner. »
De son côté, Loïc Schwartz séduit par son intelligence de jeu et sa rigueur tactique. « C’est un joueur très scolaire, qui suit parfaitement le plan. Mais j’attends de lui le Loïc de la fin de saison dernière, celui qui osait, qui prenait des initiatives. Quand il joue son basket, il devient redoutable. »
JOHNSON POUR GUIDER,
CAROLINE POUR ÉLECTRISER
Il a été le dernier à signer… mais certainement le plus attendu. Avec Nick Johnson, le SQBB a attiré un nom qui a immédiatement fait vibrer les fans. À 33 ans, le meneur américain possède sans doute le plus beau CV jamais vu sous le maillot saint-quentinois.
« Nick ? C’est simple, on ne peut pas le signer mi-juin, sourit Philippe Da Silva. Il avait des pistes ailleurs, mais on a su être patients. ». Les deux hommes se connaissent bien, pour avoir déjà collaboré à Nanterre en 2019, puis en 2022-2023. Et même après la grave blessure de Johnson à Cholet (rupture du tendon d’Achille en avril 2024), Da Silva a continué de suivre attentivement son évolution. « Je regardais ses matchs, je savais ce qu’il pouvait encore apporter. C’est un vrai leader, un joueur capable de tant de choses. Il va nous apporter sa lecture du jeu, sa capacité à scorer dans les moments décisifs. Et surtout, il ne fuit pas ses responsabilités. C’est ce qu’il nous fallait. »
Un autre qui ne fuira pas ses responsabilités, bien au contraire, c’est Jordan Caroline. L’intérieur américain est décrit par Philippe Da Silva comme « un compétiteur hors pair, obnubilé par la gagne ». « Dès nos premiers échanges, il m’a dit : je veux venir. C’est exactement ce que je cherche. Un poste 4 polyvalent, capable de tout faire. Lui, c’est une vraie usine à gaz ! (rires) » Explosif, puissant, Caroline peut faire mal à tous les étages. « Il joue chaque action à fond. Par son activité, ses célébrations après un panier avec la faute… il met de l’électricité dans l’air. Et je sais combien la communion avec le public saint-quentinois est importante. Ils vont l’adorer. »
À 29 ans, Jean-Philippe Dally n’a plus de temps à perdre. Proche de Giovan Oniangue, il incarne cette notion de combat que Philippe Da Silva veut insuffler à son groupe. « Je veux le revoir comme à Châlons-Reims, il y a deux ans. Ok, c’était en Pro B, mais il est parfaitement capable de reproduire ça en Betclic Élite. » Doté d’un gros moteur, Dally peut devenir une pièce précieuse dans la rotation. « Il a besoin de sentir qu’on croit en lui. Et moi, je crois en lui à 100 %. C’est un joueur revanchard, qu’on n’a jamais vraiment laissé s’exprimer. Cette fois, il aura sa chance. »
UN DUO COMPLÉMENTAIRE
SUR LE POSTE 5
Depuis deux mois, Eddie Ekiyor enchaîne les matches au Canada dans une ligue d’été. Éloigné des terrains toute la saison dernière à cause d’une blessure, l’intérieur canadien retrouve peu à peu le rythme… et le sourire. Un retour suivi de très près par le staff saint-quentinois et Da Silva qu’il le connaît depuis longtemps « S’il ne s’était pas blessé, on n’aurait jamais pu l’avoir à Saint-Quentin. C’est un joueur calibre coupe d’Europe, capable de briller dans un gros club. » Mais au-delà du talent, c’est l’humain qui a séduit le coach : « Tous ses anciens coéquipiers m’en ont parlé comme d’une personne en or. Pas besoin de le faire sourire : il le fait naturellement, tous les jours . »
Le SQBB pourra aussi compter sur Clifton Moore, l’ancien joueur de La Rochelle. Très vite, il a séduit Philippe Da Silva. « C’est le premier Américain que j’ai ciblé, confie le coach. J’adore ce profil : sa justesse technique, ses mains en or. Il a été formé au poste de meneur, et ça se voit. C’est un pivot de 2,08 m capable de poser la balle au sol, de lire le jeu. » Un atout de taille pour le système de Da Silva, qui mise sur la relance et la mobilité collective : « Dans mon jeu, tout le monde doit apporter. Et avoir des grands agiles, capables de relancer, ça change tout. »
O’REILLY – DIFUIDI : DEUX
ARRIÈRES, UNE MÊME AMBITION
Et pour boucler cet effectif, place aux deux arrières. Deux profils bien différents, mais complémentaires : Liam O’Reilly, le globe-trotter, et Neftali Difuidi, l’enfant du pays. « Ce sont deux joueurs qui me plaisent parce qu’ils se complètent, explique Philippe Da Silva. Liam, c’est le tir, la lecture. Neftali, c’est l’impact. Mais les deux peuvent scorer et peser offensivement. » Des paris assumés, mais loin d’être insensés. « Ce ne sont pas des risques, car ils sont animés par la même flamme : celle de prouver qu’ils ont leur place en Betclic Élite. Liam n’a jamais eu sa chance dans un championnat de ce niveau. Neftali, lui, revient à Saint-Quentin. C’est sa maison. Je sais qu’il peut s’imposer. Il a le potentiel et surtout le talent pour y arriver. »