Re: LFB 2022-2023
Posté : ven. 17 juin 2022 18:23
Pour ce que ça intéresse, l'interview de Gruda dans le journal L'Equipe :
Sandrine Gruda s'engage à l'Asvel : « Ce retour est un vrai choix »
Figure emblématique du basket français, Sandrine Gruda (35 ans, 1,93m) revient en France, à l'Asvel, après 15 années fastes à l'étranger. Un choix qu'elle explique à L'Équipe, guidée par l'envie de tirer le club lyonnais vers le haut, tout en continuant à nourrir son feu sacré.
En vacances en Martinique, où elle a grandi, Sandrine Gruda (35 ans, 1,93m) revient pour L'Équipe sur sa décision de rejoindre l'Asvel la saison prochaine. Un « choix » assumé par l'intérieure française au palmarès bien garni, afin de faire grandir le club de Tony Parker. Un brin sur la réserve alors qu'elle décroche le téléphone sur les coups de 8 heures, la capitaine de l'équipe de France (215 capes) s'anime au fil des minutes. Au-delà de son basket, la joueuse sait qu'elle ramène en France - pour trois saisons, la durée de son engagement - sa forte personnalité, une exception dans le milieu.
« Comment et quand avez-vous décidé de rejoindre l'Asvel ?
J'étais passée pendant un mois, en tant que pigiste médicale, au début de la saison 2017-2018. Le projet du club, tout juste repris par Tony Parker (en avril), venait de naître. Je n'arrive pas en terre inconnue. Déjà à l'époque, j'étais séduite par le projet, l'idée d'aller décrocher l'Euroligue avec une équipe française. Et quand ils sont revenus vers moi cette année, j'étais sensible à leur approche. Depuis mon passage, tous les ans ou presque, j'ai vu le numéro de Tony s'afficher sur mon téléphone. Cela m'a touchée, j'ai senti beaucoup de sincérité dans sa démarche.
L'Asvel ne disputera probablement pas l'Euroligue la saison prochaine. Quel était l'état d'esprit quand la proposition est arrivée ?
L'Euroligue est encore le projet à terme. Pour moi, ce retour en France est un vrai choix. Je boucle la boucle en quelque sorte, puisque j'ai commencé ma carrière à Valenciennes. Je suis contente de rentrer après 15 ans à l'étranger, j'ai de bonnes perspectives, basket ou autres, qui me réjouissent. Lyon est une belle ville, c'est un cadre qui me plaît. J'insiste, c'est un choix, et je suis une personne très loyale. Je suis restée à Schio l'année dernière car il me restait une année de contrat. Je ne vais pas me raviser. Si je m'engage pour deux ans, je reste deux ans. Il y a deux semaines, j'ai reçu une offre, avec un salaire doublé par rapport à ce que me propose Lyon. Je n'ai pas fait genre ''Allô Tony ? Finalement je ne viens pas''. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Tu peux m'offrir des millions, si j'ai dit oui avant, je respecte mon engagement.
Vous retrouverez Pierre Vincent, qui vous a coachée très récemment, à Schio (2018-2021)...
Quand je choisis un club, je regarde généralement qui coache. Et la meneuse également. Pierre est un des entraîneurs qui me connaît le mieux. Il aime mon entièreté. On a une belle relation, on peut se dire les choses. Il ne va pas se vexer si je lui adresse une critique. Je peux lui parler, avec respect mais transparence. Je vais surtout lui dire ''tu veux gagner ? moi aussi''.
« Quand je sentirai que je n'arrive plus à jouer comme je le veux, je ne m'éterniserai pas »
Malgré votre âge, vous êtes toujours aussi performante (15 points, 8 rebonds de moyenne la saison dernière en Italie, désignée dans le deuxième cinq d'Euroligue). Votre longévité vous rend-elle fière ?
Je n'ai pas de limite c'est vrai ! Je rêve beaucoup et j'estime que l'âge n'est pas un frein à la performance. Et je veux rester compétitive jusqu'au bout. Quand je sentirai que je n'arrive plus à jouer comme je le veux, je ne m'éterniserai pas. Quant à ma longévité, ça vient valider mon éthique de travail, les sacrifices que je consens encore. Quand j'ai commencé en équipe de France en 2006, j'étais vue comme une extraterrestre. On me disait que j'étais tout le temps avec un ballon en main. Mais quand les titres, individuels et collectifs tombent, ça valide ma façon de voir et de faire. Et je ne m'en satisfais pas. Désormais j'essaie de m'appuyer sur mon parcours afin de diffuser des messages motivants aux jeunes qui en ont besoin.
Vous ramenez donc en France votre personnalité, un leadership validé par le capitanat en équipe de France. Cela doit-il permettre à l'Asvel de franchir un cap avec vous ?
Je le répète constamment : je reste moi-même. Quand on parle de leadership, on pense à tort qu'on enfile une casquette, un rôle. Quand Jean-Aimé Toupane (sélectionneur des Bleues) m'a nommée capitaine, j'ai compris que c'était parce que nous avions une vision similaire des choses. Il m'a permis de toucher un statut que je n'avais jamais connu, même en club. Mais cela me demande d'apprendre à mettre plus de douceur dans ma voix. Je suis possédée (elle rit) quand je parle d'un sujet qui me tient à coeur. Les gens autour peuvent être déstabilisés. Si on me propose d'être capitaine de l'Asvel, je réfléchirai, mais ce n'est pas un objectif. Je n'ai pas besoin de ça ou qu'on me présente le projet pour faire mon travail. J'ai le plus souvent eu le même rôle de leader dans mes équipes, c'est un gage de constance. Ce sera pareil pour l'Asvel, je viens avec le package complet. C'est tout simplement qui je suis. »
Sandrine Gruda s'engage à l'Asvel : « Ce retour est un vrai choix »
Figure emblématique du basket français, Sandrine Gruda (35 ans, 1,93m) revient en France, à l'Asvel, après 15 années fastes à l'étranger. Un choix qu'elle explique à L'Équipe, guidée par l'envie de tirer le club lyonnais vers le haut, tout en continuant à nourrir son feu sacré.
En vacances en Martinique, où elle a grandi, Sandrine Gruda (35 ans, 1,93m) revient pour L'Équipe sur sa décision de rejoindre l'Asvel la saison prochaine. Un « choix » assumé par l'intérieure française au palmarès bien garni, afin de faire grandir le club de Tony Parker. Un brin sur la réserve alors qu'elle décroche le téléphone sur les coups de 8 heures, la capitaine de l'équipe de France (215 capes) s'anime au fil des minutes. Au-delà de son basket, la joueuse sait qu'elle ramène en France - pour trois saisons, la durée de son engagement - sa forte personnalité, une exception dans le milieu.
« Comment et quand avez-vous décidé de rejoindre l'Asvel ?
J'étais passée pendant un mois, en tant que pigiste médicale, au début de la saison 2017-2018. Le projet du club, tout juste repris par Tony Parker (en avril), venait de naître. Je n'arrive pas en terre inconnue. Déjà à l'époque, j'étais séduite par le projet, l'idée d'aller décrocher l'Euroligue avec une équipe française. Et quand ils sont revenus vers moi cette année, j'étais sensible à leur approche. Depuis mon passage, tous les ans ou presque, j'ai vu le numéro de Tony s'afficher sur mon téléphone. Cela m'a touchée, j'ai senti beaucoup de sincérité dans sa démarche.
L'Asvel ne disputera probablement pas l'Euroligue la saison prochaine. Quel était l'état d'esprit quand la proposition est arrivée ?
L'Euroligue est encore le projet à terme. Pour moi, ce retour en France est un vrai choix. Je boucle la boucle en quelque sorte, puisque j'ai commencé ma carrière à Valenciennes. Je suis contente de rentrer après 15 ans à l'étranger, j'ai de bonnes perspectives, basket ou autres, qui me réjouissent. Lyon est une belle ville, c'est un cadre qui me plaît. J'insiste, c'est un choix, et je suis une personne très loyale. Je suis restée à Schio l'année dernière car il me restait une année de contrat. Je ne vais pas me raviser. Si je m'engage pour deux ans, je reste deux ans. Il y a deux semaines, j'ai reçu une offre, avec un salaire doublé par rapport à ce que me propose Lyon. Je n'ai pas fait genre ''Allô Tony ? Finalement je ne viens pas''. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Tu peux m'offrir des millions, si j'ai dit oui avant, je respecte mon engagement.
Vous retrouverez Pierre Vincent, qui vous a coachée très récemment, à Schio (2018-2021)...
Quand je choisis un club, je regarde généralement qui coache. Et la meneuse également. Pierre est un des entraîneurs qui me connaît le mieux. Il aime mon entièreté. On a une belle relation, on peut se dire les choses. Il ne va pas se vexer si je lui adresse une critique. Je peux lui parler, avec respect mais transparence. Je vais surtout lui dire ''tu veux gagner ? moi aussi''.
« Quand je sentirai que je n'arrive plus à jouer comme je le veux, je ne m'éterniserai pas »
Malgré votre âge, vous êtes toujours aussi performante (15 points, 8 rebonds de moyenne la saison dernière en Italie, désignée dans le deuxième cinq d'Euroligue). Votre longévité vous rend-elle fière ?
Je n'ai pas de limite c'est vrai ! Je rêve beaucoup et j'estime que l'âge n'est pas un frein à la performance. Et je veux rester compétitive jusqu'au bout. Quand je sentirai que je n'arrive plus à jouer comme je le veux, je ne m'éterniserai pas. Quant à ma longévité, ça vient valider mon éthique de travail, les sacrifices que je consens encore. Quand j'ai commencé en équipe de France en 2006, j'étais vue comme une extraterrestre. On me disait que j'étais tout le temps avec un ballon en main. Mais quand les titres, individuels et collectifs tombent, ça valide ma façon de voir et de faire. Et je ne m'en satisfais pas. Désormais j'essaie de m'appuyer sur mon parcours afin de diffuser des messages motivants aux jeunes qui en ont besoin.
Vous ramenez donc en France votre personnalité, un leadership validé par le capitanat en équipe de France. Cela doit-il permettre à l'Asvel de franchir un cap avec vous ?
Je le répète constamment : je reste moi-même. Quand on parle de leadership, on pense à tort qu'on enfile une casquette, un rôle. Quand Jean-Aimé Toupane (sélectionneur des Bleues) m'a nommée capitaine, j'ai compris que c'était parce que nous avions une vision similaire des choses. Il m'a permis de toucher un statut que je n'avais jamais connu, même en club. Mais cela me demande d'apprendre à mettre plus de douceur dans ma voix. Je suis possédée (elle rit) quand je parle d'un sujet qui me tient à coeur. Les gens autour peuvent être déstabilisés. Si on me propose d'être capitaine de l'Asvel, je réfléchirai, mais ce n'est pas un objectif. Je n'ai pas besoin de ça ou qu'on me présente le projet pour faire mon travail. J'ai le plus souvent eu le même rôle de leader dans mes équipes, c'est un gage de constance. Ce sera pareil pour l'Asvel, je viens avec le package complet. C'est tout simplement qui je suis. »