girv a écrit : ↑dim. 08 juin 2025 8:00
Ce n'est pas comme ça que cela s'est passé.
Et je comprends que cela puisse être perçu ainsi, ça prouve qu'on prend des raccourcis d'interprétation quand on ne connaît pas l'histoire (et ça marche évidemment pour moi aussi avec d'autres cas).
Il n'y a aucune erreur d'interprétation puisque c'est elle qui l'explique clairement dans son interview à Bebasket
https://www.bebasket.fr/monique-akoa-ma ... onderligue
Pourquoi Monique Akoa-Makani a choisi le Cameroun plutôt que la France
En ayant grandi en France et ayant démarré en France, j’ai toujours eu l’ambition d’aller en équipe de France, jusqu’à mes 19 ans à peu près. J’ai toujours attendu le maillot bleu. J’ai demandé ma nationalité française à mes 18 ans, je pensais que c’était le dernier truc qui me bloquait pour pouvoir être avec les Bleues. J’ai été sollicitée à mes 19 ans, sans pouvoir aller au bout, idem à mes 20 ans. Je n’ai jamais pu faire de camp d’entraînement.
Ça me puisait mentalement de vouloir prouver à la France qu’ils s’étaient trompés »
En fait, je me suis demandé quels étaient vraiment mes motifs de motivation pour aller en équipe de France et ce qui me poussait à refuser le Cameroun. Je me suis simplement dit que mon orgueil voulait me prouver, à moi-même et à la France, qu’ils ont fait une erreur de ne pas me solliciter depuis tant d’années et que c’est pour ça que je voulais y aller. Sauf qu’en terme d’accomplissement personnel, là où je serai le plus fière, c’est d’amener un pays tout entier à croire en quelque chose de plus grand, bien que la tâche s’annonce encore plus difficile. Je me suis dit que le choix était vite vu, qu’il fallait faire un choix du cœur plutôt qu’un choix de tête : en ayant grandi au Cameroun, dans une famille 100% camerounaise, mon attachement au pays a toujours été présent. À mes 20 ans, le choix s’est fait de manière naturelle.
Je me suis dit que j’avais suffisamment attendu, que je m’étais assez donnée mentalement. Car ça me puisait mentalement de vouloir à ce point là prouver à la France qu’ils s’étaient trompés. Une fois que j’ai lâché prise, j’ai dit oui au Cameroun et ma participation à ma première CAN (en 2023) m’a bien prouvé que j’avais fait le meilleur choix. Dieu m’a fait patienter autant pour une bonne raison.
Je suis totalement en paix avec mon choix. Ce n’est pas pour être arrogante, mais j’ai toujours cru que j’avais les capacités pour aller en équipe de France. Je savais que c’était une question de temps, mais je me demandais juste jusqu’à quand je serais prête à attendre. C’est là où j’ai pu vite répondre à la question : je ne voulais pas attendre jusqu’à mes 25-26 ans pour potentiellement intégrer la sélection française. Je préférais me lancer dans une aventure qui s’annonce certainement plus compliquée mais qui, avec l’avantage de démarrer très jeune, me permettra d’engranger une expérience plus rapidement, pour me permettre d’atteindre mes objectifs avec le Cameroun à mes 25-26 ans. »
Donc elle demandait la nationalité française à ses 18 ans. A été sollicité à ses 19 ans (2020 année Covid compétitons annulées) puis à ses 20 ans (2021 il y a juste eu un Challenger en U20) et a donc décidé à ses 20 ans de jouer pour le Cameroun (c'est elle qui le dit clairement). C'est limpide.